Fidèle à son credo qui consiste à travailler à « la valorisation des territoires et des mémoires africaines », la maison d'édition «Vives Voix» revient, à l'occasion de la célébration du centenaire de la naissance du réalisateur sénégalais, Ousmane Sembène, sur le parcours d'un des maîtres du cinéma africain.
«L'aîné des anciens» a contribué à la reconnaissance des réalisateurs et cinéastes africains politiquement et socialement engagés. Quoi de mieux donc que de lui rendre hommage, dans un contexte marqué par ses cent ans de naissance. Ainsi, en partenariat avec le Fonds d'archives africain pour la sauvegarde des mémoires, Les Éditions Vives Voix, retracent le parcours de ce pilier sûr de la culture africaine.
Sur la note d'information, les éditeurs expliquent «la collection souhaite aller à la racine des choses, pénétrer l'intime de ces grands cinéastes et tirer de leur vie et de leurs oeuvres des symboles, pour le présent, pour les jeunes cinéastes et tous ceux qui demain voudront se lancer sur le chemin de la création cinématographique. Ce livre explore les dimensions de militant politique, de critique sociale, d'artiste majeur, de cinéaste africain. L'objectif de cette collection étant d'aller au-delà de la dimension politique du cinéma africain », précise la note d'édition.
«Dans ce livre, sont évoqués le cinéma de Sembène, son esthétique et sa puissance symbolique. Son travail visuel est le prolongement de son travail d'écrivain. Mais il serait réducteur de s'en limiter à ce parallèle. Le cinéma de Sembène a une esthétique propre, une maitrise et un discours propre que l'auteur relaye à travers la caméra et la direction d'acteur», souligne Ghaël Samb Sall, éditrice.
Le Professeur Aliou Sow, ministre de la Culture et du Patrimoine historique réitère la disponibilité de son département à «s'associer au Fonds d'archives pour la Sauvegarde des Mémoires et aux Éditions Vives Voix, pour la présentation de ce travail de mémoire majeur et original, scientifique et artistique, ancré et partagé autour de Ousmane Sembene, le fondateur du Cinéma panafricain».
Celui que l'on appelait le père du cinéma sénégalais serait sans doute fier des cinéastes sénégalais d'aujourd'hui en constatant les fruits de son militantisme visionnaire dans son pays pour lequel il a consacré sa vie , ajoute le ministre de la Culture.