Congo-Brazzaville: Education - Cri d'alarme des lycéens de Pointe-Noire

A quelques jours des compositions de fin d'année scolaire 2022-2023 et des examens d'Etat, certains enseignants des établissements secondaire du public ont abandonné le bateau au large. Le cri d'alarme des enseignés s'est fait entendre à travers un micro trottoir réalisé aux alentours des lycées de Pointe-Noire.

Les lycéens de Pointe-Noire s'inquiètent de leur avenir et demandent aux autorités compétente d'intervenir. « Je suis très inquiète parce que, depuis que nous avons abordé le troisième trimestre, les enseignants d'espagnol, d'anglais et des mathématiques ne viennent plus. Nous ne faisons que le français, la philosophie et l'histoire-géographie. A quelques jours des compositions, nous n'avons pas des notes de devoirs de classes pour ces matières et l'on se demande sur quelleS leçons allons-nous composer», a déclaré Josline Itoua, une lycéenne en classe de seconde A au lycée Trois glorieuses.

De son côté, Jadmire, élève de la première D, dénonce les mêmes faits. Dans sa classe, seuls les enseignants des matières scientifiques sont réguliers alors que ceux de français et de l'anglais viennent en dents de scie. « Vous imaginez, je suis en classe préparatoire du baccalauréat, je n'ai pas appris les techniques de dissertation ni de commentaire de texte. Nous sommes en fin d'année, à quel moment je vais apprendre cela ? Nous nous sommes rapprochés de la direction de l'école pour la conduite à tenir, on nous a dit qu'il fallait signaler l'absence des enseignants depuis le départ. Or, quand ces enseignants viennent à l'école, ils se présentent à la direction pour signaler leur présence après ils sortent par la petite porte sans que la direction ne soit informée et cela nous indigne », a expliqué Jadmire, demandant aux autorités de tutelle d'envoyer des enseignants titulaires dans leur établissement.

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De source sûre, l'abandon des postes par les enseignants est dû à l'arrêt du payement de leur prime mensuelle par les établissements depuis le mois de mars. En effet, les responsables de ces établissements secondaires du secteur public s'étaient accordés en début d'année avec les parents d'élèves de payer régulièrement les primes des enseignants prestataires. Mais, après avoir assuré leur engagement pendant cinq mois, ces établissements ont eu des difficultés pour régler la situation des prestataires qui ont décidé d'arrêter les cours. Le Premier ministre avait apporté son aide pour le règlement de cette situation mais les prestataires n'ont plus rien perçu, d'où ce délaissement des enfants en ce troisième trimestre. Une situation qui malheureusement n'arrange ni les parents qui s'attendent à la réussite de leurs enfants, ni ces derniers eux-mêmes qui se sentent pénalisés.

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