Les scandales de corruption se succèdent au Kenya. Cette fois, c'est la greffière en chef du pouvoir judiciaire kényan - l'institution qui chapeaute les cinq plus hautes cours de justice de pays - qui est indexée.
La plainte a été déposée par un citoyen britannique travaillant à Dubaï dans le secteur de l'or. Il affirme avoir été escroqué après avoir versé l'équivalent de 700 000 euros pour l'achat de 1 500 kilos d'or en lingots, qui ne lui ont jamais été livrés. De l'argent versé au cabinet d'avocat Amadi, du nom de la greffière en chef du pouvoir judiciaire kényan, dont elle est la principale associée.
L'accusation affirme même que le compte qui aurait reçu quatre versements au total entre septembre et octobre 2021 aurait été ouvert par Anne Amadi elle-même, après son entrée à la magistrature. Le plaignant assure aussi avoir reçu des documents prouvant que l'or qu'il pensait avoir acheté aurait été expédié vers Dubaï où il espérait le vendre, avant de réaliser qu'il s'agissait en fait de faux documents.
Entre temps, l'argent versé au cabinet d'avocat aurait lui bel et bien été retiré en espèces et par le fils de la greffière, selon l'accusation, et ce sans fournir aucun document requis dans le cadre de la lutte contre le blanchiment. Les accusés auraient ensuite tenté un règlement à l'amiable de l'affaire, en vain...
Sans attendre la première audience prévue mardi prochain, la Haute Cour de justice de Nairobi a ordonné le gel des comptes de la greffière, ainsi que ceux de son fils, Brian, et de leurs associés.