Le Conseil paix et sécurité de l'Union africaine persiste : il demande que les dirigeants de la transition tchadienne ne participent pas aux futures élections. Cette demande a été réitérée lors de la dernière réunion du CPS, le 11 mai dernier, dont les conclusions ont été publiées ce vendredi.
Lors de leur réunion, les membres du Conseil paix et sécurité ont examiné le rapport du Groupe des Sages de l'Union africaine, qui, mené par l'ex-président burundais Donatien Ndayizeye, s'est rendu à Ndjamena mi-mars.
Le CPS estime qu'il faut continuer à « accompagner » le Tchad. Il dit donc « prendre note » de la prorogation de la transition pour 24 mois pour « soutenir » la mise en oeuvre des recommandations du dialogue national inclusif et souverain (DNIS), tout en demandant « une feuille de route claire, assortie d'un calendrier précis », et une « transition politique inclusive, notamment en ce qui concerne l'élaboration d'une nouvelle Constitution et le choix de la forme de l'État ».
Par ailleurs, le conseil « réitère » sa position exprimée en mai 2021 : « les membres des autorités de transition ne doivent pas prendre part aux élections prévues », écrit-il.
Le gouvernement n'a pas encore officiellement réagi, mais un de ses cadres pointe une « contradiction ». « On ne peut pas s'appuyer sur le dialogue et ajouter des points qui n'étaient pas dans ses recommandations » estime-t-il. « Le conseil dépasse le cadre de son action en entrant dans des questions de souveraineté », ajoute cette source haut placée.