En République démocratique du Congo, la capitale Kinshasa est sous tension alors que les opposants Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga et Matata Ponyo avaient appelé à marcher, ce samedi 20 mai. La marche a été autorisée, mais elle a été dispersée par la police pour non-respect de l'itinéraire imposé par les autorités.
Dès l'aube, la police a déployé ses unités, y compris ses chiens, dans les points chauds ciblés par les manifestants.
À partir de 8h00, ce samedi matin, des centaines de manifestants se sont réunis dans la commune de Ngaba, dans le sud-est de la capitale, avec drapeaux, pancartes et effigies. Ils scandaient des chants hostiles au pouvoir en place. « Tshisekedi dégage, ton mandat est fini, la misère nous étouffe », disaient-ils. D'autres groupes s'offusquaient de l'inflation sur le marché.
Les quatre figures de la mobilisation se sont retrouvées, quant à elles, peu avant 10h00 sur la même avenue, un itinéraire non autorisé par le gouverneur de la police. Tout vêtus de blanc, Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Matata Ponyo et Delly Sesanga ont été empêchés de lancer la marche.
S'en sont suivies de longues discussions, puis une salve de tirs de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Certains ont barricadé la route à l'aide d'étalages de commerce de fortune quand d'autres lançaient des projectiles contre la police.
Jusqu'à 12h00, les quatre opposants - tous candidats déclarés à la prochaine présidentielle - étaient coincés dans leurs voitures encerclées par les forces de l'ordre.
« C'est une dictature insupportable et inacceptable », a lancé Moïse Katumbi, disant regretter que des méthodes « répressives et anti-démocratiques » soient encore appliquées sous le régime d'un ancien opposant.