Le président de la Fondation Brazzaville, Jean-Yves Ollivier, accompagné des émissaires du Sénégal et de l'Afrique du Sud, a entamé, le 21 mai, une visite préparatoire en Russie et en Ukraine pour « éclaircir les positions » et surtout parler de logistique.
La date de la mission africaine pour la paix en Russie et en Ukraine n'a pas encore été publiée. Si le ministère des Affaires étrangères sud-africain parle de « la première semaine de juin », à Moscou, Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, a plutôt évoqué la « mi/fin juin ou début juillet ». Quoi qu'il en soit, cette mission devrait avoir lieu avant le sommet Russie-Afrique prévu à Saint-Pétersbourg, fin juillet.
Quant aux chances de succès que certains estiment faibles alors que les tentatives de médiation se multiplient, Jean-Yves Ollivier pense qu'« il ne peut rien en sortir de mal » et qu'« en tous les cas, on aura tenté »
Par ailleurs, alors que l'Afrique du Sud est critiquée pour ses liens avec Moscou, sa ministre des Affaires étrangères, Naledi Pandor, a pu échanger, le 19 mai, avec son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba, lors d'une visite au Portugal.
Précisons qu'une mission de paix menée par six chef d'Etat africains partira, dès que possible, pour l'Ukraine et la Russie avec l'objectif de tenter de « trouver une solution pacifique au conflit dévastateur », a annoncé le président sud-africain, Cyril Ramaphosa. Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky ont « accepté de recevoir la mission et les chefs d'Etat africains, à Moscou et à Kiev », a-t-il assuré.
« Je me suis convenu avec le président Poutine et le président Zelensky de commencer à préparer les engagements avec les chefs d'Etat africains », a poursuivi le président sud-africain. La mission inclura, outre l'Afrique du Sud, le Sénégal, la Zambie, le Congo, l'Ouganda et l'Egypte.
Le président Cyril Ramaphosa, qui a précisé s'être entretenu avec ses homologues russe et ukrainien lors d'« appels téléphoniques séparés », espère « des échanges soutenus avec les deux dirigeants » au cours de la mission. Selon lui, Washington et Londres ont apporté un soutien « prudent » à la mission africaine.
Par ailleurs, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, « a accueilli favorablement » le projet de mission africaine, a affirmé Cyril Ramaphosa. Le patron des Nations unies a toutefois laissé entendre la semaine dernière que les négociations de paix n'étaient « pas possibles en ce moment », les deux parties étant « convaincues qu'elles peuvent gagner ».