En Centrafrique, la finale de la première édition du concours de sape a eu lieu samedi 20 mai dans la capitale Bangui. Une initiative de l'ambassade de France en partenariat avec l'alliance française et la municipalité de Bangui. Ce concours inédit est organisé pour valoriser la créativité centrafricaine au Palais des sports de Bangui.
Avec notre correspondant à Bangui, Rolf Stève Domia-Leu
Des applaudissements pour encourager les personnes élégantes qui se suivent sur le podium. Les onze sapeurs défilent en exhibant fièrement leurs vêtements griffés. La fantaisie, l'orgueil, les belles démarches.
Dans son costume en pagne jaune, brodé de rouge, et d'une casquette noire de création centrafricaine, c'est Germain Eguina alias Yawakilou qui a remporté la première édition de ce concours : « Je suis content, très content pour la première édition. Je me prépare aux conséquences, j'ai fait de mon mieux, c'est l'habit et le comportement, c'est ça qui fait distinguer les gens. »
« Vous voyez, avant les gens négligeaient les sapeurs à Bangui, mais là les sapeurs de Bangui ont maintenant de la valeur. Moi je ne suis pas né sapeur quand j'étais bébé, je me suis formé », affirme le roi de la sape congolaise Antoine Wada alias Djo Bolard, parrain de ce concours.
La sape est aujourd'hui un art et un esprit selon Jean-Marc Grosgurin, ambassadeur de France en Centrafrique et l'un des initiateurs de ce projet : « Pour des raisons sociales, la sape aussi créée du lien, de la solidarité dans un pays en redressement, en relèvement, qui a besoin de cohésion, et bien la sape peut être aussi un élément de cohésion et de solidarité entre les générations, entre les hommes et les femmes, etc...»
Trois sapeurs sont primés sur les 11 finalistes. La deuxième édition de ce concours va regrouper les sapeurs centrafricains et ceux de l'Afrique centrale l'année prochaine.
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