Le dialogue national entre le pouvoir et les différents acteurs politiques et de la société civile du pays, annoncé par le président Macky Sall le mois dernier, s'ouvrira le 30 mai dans un climat politique tendu et à neuf mois de l'élection présidentielle.
Le dialogue national devrait durer « deux semaines - au maximum ». Un dialogue ouvert à tous, que ce soient aux partis politiques ou aux organisations de la société civile. « Ce ne sera pas qu'un dialogue électoral », précise Yoro Dia, porte-parole de la présidence, alors qu'il s'ouvre à moins de neuf mois de l'élection présidentielle du 25 février 2024.
Si les termes de référence ne sont pas encore connus, Abdou Karim Fofana, ministre porte-parole du gouvernement, explique que chacun est libre de venir avec les points de discussion qui l'intéresse. Du côté du pouvoir pourraient par exemple être évoqués « l'usage des réseaux sociaux à outrance, la tendance à décrédibiliser les institutions ou l'appel à la violence. »
Du côté de l'opposition, une grande majorité des acteurs politiques comme Ousmane Sonko, Aminata Touré ou Déthié Fall, a déjà refusé de participer. Le Parti démocratique sénégalais, le PDS de l'ancien président Abdoulaye Wade, a accepté, sous condition qu'un audit contradictoire du fichier électoral soit réalisé.
Un dialogue national avait déjà été initié en 2019 après la réélection de Macky Sall et avait abouti plus de deux ans plus tard à une modification du code électoral.