Congo-Brazzaville: Mieux réguler

Les voies de communication se dégradent à Brazzaville au quotidien et les efforts entrepris pour les colmater sont à ce jour bien limités. Dans tous les quartiers de la capitale, sur l'essentiel des routes bitumées, les nids de poule et les mares d'eau causent d'énormes problèmes de circulation. S'y ajoute l'amoncellement en plusieurs endroits des ordures ménagères.

Toutes les fois que la question de l'entretien des voiries urbaines à Brazzaville et dans d'autres localités du pays est soulevée, survient l'ineffable sujet de la mobilisation des moyens matériels et financiers. La qualité des prestations des services habilités de l'hôtel de ville de la capitale, contraints de ne donner que ce qu'ils possèdent en témoigne. Il est évident qu'un trou mal bouché se redécouvre béant un mois après réduisant à zéro le moindre petit investissement consenti.

Peut-être faudra-t-il à nos municipalités faire preuve d'imagination pour obtenir la pleine participation des citoyens à l'assainissement et la construction des villes qu'ils habitent. Il s'agit, entre autres, d'organiser de la meilleure façon qui soit la collecte des taxes auprès du contribuable, et d'en assurer une thésaurisation au seul profit de l'institution municipale. Dans les marchés publics, les commerçants disent être asphyxiés par la nature des charges qui leur sont prélevées et s'interrogent sur la destination des sommes collectées. Le même discours est tenu par les exploitants des véhicules de transport en commun.

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Alors que la revitalisation de la société de transport public urbain attend d'être concrétisée, Brazzaville est désormais abonnée aux motocyclistes. Si au départ les célèbres vélos Djakarta desservaient les seuls quartiers enclavés, avec l'absence de régulation, ces motos se rapprochent inexorablement du centre-ville. L'effet d'entraînement fera que de fil en aiguille, tout le périmètre de la capitale abritant la grande administration publique s'arrimera au vrombissement des deux roues.

Quand on sait combien ces moyens de locomotion, adoptés par la population par dépit, sont à l'origine de tant de grabuges sur la voie publique, le seul appel qu'il convient de lancer aux autorités compétentes est qu'il leur faut reprendre la main. Pas pour sévir à tout va, mais pour réguler, mieux réguler. ur

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