Au moins cinq personnes ont été tuées dans le village Tadita après attaque des miliciens du groupe Mobondo (Kwango), dans la nuit de jeudi à vendredi 18 mai à quelques kilomètres de la Route nationale numéro 1 (RN1). Toutes les maisons ont été incendiées par ces miliciens.
Le gouvernement provincial du Kwango ainsi que le cadre de concertation provincial de la société civile, qui livrent ce même bilan provisoire, indiquent que la présence de ces assaillants est visible notamment dans le village Pont Kwango sur la RN1.
Et les habitants sont en débandade, chacun ayant pris sa direction. Le porte-parole du gouvernement provincial du Kwango, Adélard Nkisi, témoigne :
« Il est signalé des attaques dans le village Tadita, mais il y a aussi le village Tabunda s'ajoute. Et tous ces villages sont dans le groupement Takondi, attaque par les Mobondo. Le bilan, on apprenait déjà qu'a Tadita, par exemple, il y a cinq morts et tout le village brulé, ainsi que Tabunda ».
Tous ces villages sont pratiquement aujourd'hui désertés, a-t-il poursuivi, tout le monde est dans la brousse.
La situation est sous contrôle des forces armées qui sont venues prêter mains fortes, selon lui, en dépit de « la présence de quelques miliciens Mobondo, qui s'organisent et se constituent çà et là ».
Adélard Nkisi plaide pour la tenue d'une conférence de paix, réunissant les Teke et les Yaka :
« La province du Kwango demande une solution un peu plus holistique. En marge de ce que nous avons décrété comme couvre-feu, il est important que la République puisse organiser une conférence de la paix. C'est la solution beaucoup plus pacifique qui remettrait sur la table les Teke et les Yaka pour que nous puissions connaitre les vraies raisons qui amènent les uns et les autres à se comporter d'une manière ou d'une autre ».