La cinquième et dernière journée ville morte, décrétée par la société civile pour décrier l'insécurité grandissante dans la ville de Beni (Nord-Kivu), est intervenue vendredi soir 19 mai. Mais, les organisateurs promettent de lancer de nouvelles actions.
"Les actions continuent et seront définies dans la réunion d'évaluation de deux structures, donc la société civile et le conseil urbain de la jeunesse, et même toutes les couches de la population », a prévenu Pepin Kavota, président de la société civile dans la ville de Beni.
Il parle de certaines recommandations qui accompagnent ces actions :
« Le premier bagage, c'était la levée de la mesure de l'état de siège. La deuxième recommandation, c'était que ceux-là qui étaient nommés par le chef de l'Etat comme dirigeants ou autorités de la ville de Beni, devaient entrer en fonction parce qu'ils étaient nommés par une ordonnance du chef de l'Etat".
En outre, il a souhaité que toute la population, dans tous les trente quartiers de Beni, se reconstitue en groupes de vigilance pour appuyer les services de sécurité dans la ville.
Une autre recommandation porte particulièrement sur le procureur près le tribunal de grande instance de Beni, accusé d'arrêter les gens même s'il n'y a pas d'infraction.
"Nous avions sollicité que ce procureur-là aussi soit muté de la ville de Beni pour une autre entité ; pour que là aussi on constate ce qu'il est en train de faire à la population de Beni", a martelé Pepin Kavota.
A cette occasion, il a par ailleurs salué la détermination de la population locale et le respect du mot d'ordre pour les cinq journées ville morte.