Au Sénégal, les organisations de la société civile se battent pour une agriculture durable respectueuse de l'environnement afin de préserver la biodiversité dans le monde rurale, alors que l'agriculture occupe 60% de la population active.
Une biodiversité végétale et animale en voie de disparition. C'est le constat fait par Mariam Sow, présidente de l'organisation pour le développement durable, Enda Tiers-monde. Elle s'inquiète de la potentielle arrivée des semences génétiquement modifiées dans le pays, qui pourraient uniformiser les variétés utilisées. Elle se bat alors pour la préservation des semences paysannes
« Nous savons qu'au niveau des cultures céréalières, chaque paysan a l'habitude de sélectionner ses propres semences et de les garder. Et nous savons aussi qu'au niveau des légumes (citrouilles, courges, manioc, etc) on fonctionne avec nos légumes traditionnels »
Pour préserver la biodiversité, Mariam Sow fait aussi la promotion des bonnes pratiques face à la dégradation des terres agricoles. « Dans certaines zones, les gens ont trop baissé les bras en croyant aux engrais chimiques. Nous savons que la terre est fatiguée, donc il faut lui redonner la vie. De remettre l'arbre à sa place, apporter de la matière organique qui fait vivre la terre, de la diversification des cultures, revoir la monoculture qui ne fait que détruire la terre ». Autre piste : arrêter l'utilisation de pesticides qui tuent les « insectes ravageurs utiles » protégeant les cultures.