Congo-Kinshasa: Le MLP affirme que des militants ont été tués en marge d'une manifestation de l'opposition

Trafic sur le boulevard du 30 juin à Kinshasa.

En République démocratique du Congo (RDC), le parti Mouvement lumumbiste progressiste (MLP) assure que certains de ses militants ont été tués en marge d'une manifestation de l'opposition organisée le 20 mai 2023 à Kinshasa.

En République démocratique du Congo (RDC), en marge de la manifestation des opposants Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sessanga et Matata Mponyo, des affrontements ont eu lieu entre les jeunes pro-pouvoir et ceux du parti de Franck Diongo qui se rendaient à la manifestation. Selon ce dernier, des militants de son parti auraient été tués, mais les corps n'ont pas encore été retrouvés.

« Nous exigeons une enquête internationale de la Monusco »

Aucune source onusienne, ni officielle ne confirme ce bilan, mais Franck Diongo, président du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP), assure détenir des preuves : « 80% de nos blessés, et même ceux qui sont morts, c'est par des machettes et des armes blanches. Les cortèges de motos qui nous accompagnaient, avec les drapeaux, et on nous a attaqué, et on a arraché les motos. Nous enregistrons des morts, ce sont les membres du parti, on a vérifié, dans les morgues, différents hôpitaux, mais quand la police arrive à prendre le blessé grave ou le mort, on ne voit pas là où ils les déposent, c'est ça le problème ! »

Le leader du MLP poursuit : « Nous exigeons une enquête internationale de la Monusco pour prouver à la face du monde la répression violente, que nous condamnons, que nous dénonçons. On a plus de 10 blessés graves, les pronostics de leur vie font craindre qu'on puisse enregistrer d'autres morts. On a plus de 20 blessés légers, il y en a qui sont encore dans les hôpitaux. »

La police a reconnu des échauffourées en dehors de l'avenue Kianza, en marge de la manifestation des opposants Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Matata Mponyo et Delly Sessanga. Elle assure n'avoir été ni témoin, ni auteur des cas de décès. Ces faits sont, selon les chefs de la police de la capitale, « imaginaires ». Mais, dans son communiqué, il dit avoir recensé trois policiers blessés lors d'affrontements entre ceux qu'ils qualifient de deux gangs.

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