TUNIS/Tunisie — La Tunisie fête la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement, célébrée dans le monde entier, le 21 mai de chaque année, sous les auspices de l'Unesco.
L'Assemblée générale des Nations Unies a déclaré cette Journée mondiale en 2002, à la suite de l'adoption par l'UNESCO en 2001 de la Déclaration universelle sur la diversité culturelle, reconnaissant la nécessité de " renforcer le potentiel de la culture comme un moyen d'atteindre la prospérité, le développement durable et une coexistence mondiale dans la paix."
Dans sa Déclaration publiée, dimanche, sur sa page officielle, le ministère des Affaires Culturelles a souligné "le rôle efficace et constructif des intellectuels et des créateurs pour inculquer les principes de la coexistence pacifique et de la communication entre les races, les cultures et les civilisations".
La Déclaration tunisienne à l'occasion de la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement revient notamment sur "l'apport des penseurs tunisiens à travers l'histoire dont témoigne leurs productions intellectuelles qui mettent en avant les principes de tolérance et d'ouverture sur l'autre."
Dans ce contexte, la Tunisie oeuvre à affirmer « son appartenance méditerranéenne, africaine, arabe et islamique par l'établissement de relations culturelles qui favorisent le rapprochement, la connaissance mutuelle et le développement des opportunités de partenariat », indique la même source.
La Déclaration évoque le rôle de premier plan de « la diplomatie culturelle basée sur l'échange interculturel et la coordination avec les organisations arabes, régionales et internationales qui oeuvre à réaliser les multiples programmes et manifestations par la valorisation pérenne et efficace du patrimoine ».
La Tunisie est également "soucieuse de développer les mécanismes de soutien aux créateurs et à la créativité dans les secteurs intellectuel et artistique par l'adoption des nouvelles technologies et du numérique dans ses divers programmes", peut-on encore lire. Le but étant d' « accompagner et d'inciter les startups dans les industries culturelles et créatives à produire des contenus capables de rayonner à l'échelle internationale et contribuer au développement et à l'enracinement des valeurs de tolérance et de fraternité."
« La stratégie nationale pour la valorisation du patrimoine, matériel et immatériel, vise à introduire ses différentes composantes dans le circuit économique et social à travers notamment son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco", souligne le document.
L'Unesco a pour sa part affirmé que "la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement célèbre non seulement la richesse des cultures du monde, mais aussi le rôle essentiel du dialogue interculturel pour la paix et le développement durable".
"Le message de la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement est plus important que jamais", indique l'organisation onusienne dans sa Déclaration qui mentionne l'adoption, en septembre 2015, de l'Agenda 2030 pour le développement durable par les Nations Unies et la résolution A/C.2/70/L.59 sur la culture et le développement durable adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU en Décembre 2015.
La même source précise que "le meilleur moyen de réaliser les 17 objectifs de développement durable est de s'appuyer sur le potentiel créatif des diverses cultures du monde, et d'engager un dialogue permanent afin d'assurer que tous les membres de la société bénéficient du développement durable".
A l'occasion de cette Journée du 21 mai, on rappelle le récent rapport publié le 4 mai par l'Unesco (" Défendre les voix créatives : artistes en situation d'urgence, apprendre de la sécurité des journalistes ") qui appelle les Etats à renforcer la protection des professionnels de la culture dans les situations de crise et recommande notamment la mise en place de mécanismes de suivi et de politiques d'aide d'urgence pour les artistes.
Le rapport propose notamment un suivi par les Nations Unies de la liberté artistique en situation d'urgence, reconnaissant les artistes comme un groupe vulnérable qui nécessite une attention particulière.
Cette publication a été soutenue par le programme UNESCO-Aschberg pour les artistes et les professionnels de la culture et par le programme multidonateurs de l'UNESCO sur la liberté d'expression et la sécurité des journalistes. Elle a été publiée à l'occasion du 9e Sommet mondial des arts et de la culture, organisé les 3, 4 et 5 mai, à Stockholm, en Suède, par la Fédération internationale des conseils artistiques et des agences culturelles (IFACCA) en partenariat avec l'un de ses membres nationaux.