Lors d'une visite de travail à Libreville le 29 avril 2023, le Président Alassane Ouattara s'est entretenu avec son homologue gabonais sur la création de la monnaie unique ouest-africaine.
Il ressort des informations officielles que les discussions se poursuivent tant au niveau des chefs d'État qu'au sein de la Commission de la CEDEAO. Cependant, des progrès significatifs ont été réalisés sur la question des critères de convergence, en particulier dans les domaines de l'inflation, de la croissance et des déficits budgétaires.
Toutefois, les effets dévastateurs de la pandémie de la COVID combinés à ceux de l'actuelle guerre entre la Russie et l'Ukraine, continuent de secouer les économies ouest-africaines. Les agitateurs des réseaux sociaux en Afrique, polluent à longueur de journée, cet espace de réflexions tendant à faire croire qu'il faut y aller hic et nunc.
« La monnaie, en tant qu'institution, repose sur la confiance de ses utilisateurs », écrit l'économiste français Michel Aglietta, dans son ouvrage intitulé «La monnaie, entre dettes et souveraineté». Dans cette oeuvre, l'éminent économiste explique notamment que la monnaie ne peut être appréhendée sans recourir à une démarche pluridisciplinaire qui mobilise les outils de l'anthropologie, de l'histoire et de l'économie politique.
Cela signifie clairement que la création d'une monnaie ne survient pas ex-nihilo. Battre une monnaie, ce n'est pas une philosophie, une aventure ou encore une décision qui se prend sur un coup de tête pour nourrir une propagande du moment. C'est un travail minutieux qui nécessite une réflexion profonde et surtout des précautions à prendre. Car, au-delà des discours populistes et enflammés, il s'agit d'une question de survie de la souveraineté et de l'économie des Etats qui la partagent. Par exemple, la naissance de l'Euro, la monnaie unique européenne, est l'aboutissement d'un long processus qui a duré plusieurs décennies. De Maastricht en 1995 à la mise en circulation de la monnaie en 2002, que de péripéties. Et le résultat est là : l'Euro est avec le Dollar américain, les deux monnaies les plus influentes dans le monde, et, bien plus, les plus utilisées dans les échanges commerciaux.
La création d'une monnaie résulte donc d'un processus économique, politique et financier savamment mené par des experts dans le domaine.
Pour l'Eco, il n'y a, de toute évidence, pas lieu de se laisser émouvoir ou perturber par les vociférations de ces agitateurs, camouflés sous la cape de panafricanistes, dont certains sont suscités, soutenus et financés par les Réseaux mafieux du Kremlin pour gagner une certaine opinion en Afrique.
Il y a quelques années, les chefs d'Etat de la sous-région ouest-africaine ont confié à leur homologue ivoirien - un économiste de haut vol qui a été Directeur Général adjoint du Fonds monétaire international - le projet de création de l'Eco, la monnaie sous-régionale. Rompu aux arcanes de l'économie, Alassane Ouattara prend donc, à juste titre, le temps qu'il faut, avec la confiance totale de l'UMOA, pour mettre en place la nouvelle monnaie commune. Et faire en sorte que les choses puissent aller dans le bon sens. D'ailleurs, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, le chef de l'exécutif ivoirien explique, de façon magistrale, les conditions de l'avènement de l'Eco qui sera, sans aucun doute, effectif dans quelques années. Pour le bonheur de l'Afrique de l'ouest, et l'honneur de la Côte d'Ivoire. Disons-le, le choix du Président Alassane Ouattara pour conduire ce projet important confirme, ni plus ni moins, le leadership de la Côte d'Ivoire dans la sous-région. Première économie de la zone UEMOA, avec 40% du PIB, et deuxième puissance économique de l'Afrique de l'ouest, derrière le Nigéria et devant le Ghana, le pays d'Houphouët-Boigny est incontestablement une locomotive de l'Afrique occidentale. Sa stabilité, sa formidable reconstruction après une longue traversée du désert et la belle performance de son économie ont fait de ce beau pays, havre de paix et de cohésion sociale, l'exemple à suivre, le modèle à copier, le guide pour conduire les autres Nations vers le progrès et le développement. Et cela, pas seulement en Afrique de l'ouest.
« Si vos actions inspirent les autres à rêver davantage, apprendre davantage, faire davantage, et devenir davantage, vous êtes un leader», disait l'ancien Président des Etats-Unis d'Amérique, John Quincy Adams. Alassane Ouattara est un grand leader pour l'Afrique. Un leadership qui rejaillit abondamment sur la Côte d'Ivoire.
