Le prix Nobel de la paix, Denis Mukwege a appelé, samedi 20 mai, à des poursuites contre les auteurs des actes de repressions lors de la marche de l'opposition, organisée à Kinshasa.
Il a lancé cet appel dans son compte twitter :
« Nous appelons à des poursuites et sanctions contre les agents de la police ayant commis des exactions et exhortons les autorités à garantir les libertés fondamentales des citoyens à se réunir, à s'exprimer et à manifester pacifiquement, qui sont cruciales dans une société démocratique ».
Denis Mukwege s'est également dit choqué par les violences policières, y compris sur des enfants sans défense, et le climat de répression au cours de cette manifestation pourtant pacifique.
Il est d'avis que l'Etat qui dénie à ses citoyens leurs libertés fondamentales à la veille d'élections générales risque une dérive dictatoriale.
Pour sa part, l'Institut de recherche en droits humains basé à Lubumbashi, condamne fermement ce qu'il qualifie de barbarie des agents de l'ordre lors de cette marche.
Timothée Mbuya de l'ASBL Justicia, basée à Lubumbashi, a dans un communiqué considéré l'utilisation des armes létales contre ces manifestants constitue un recul inacceptable de la démocratie et de l'état de droit, prôné par le président de la République Félix Tshisekedi.
L'ONG ACAJ, elle, a demandé aux autorités politico-administratives de ne plus autoriser l'organisation simultanée de plusieurs manifestations et/ou réunions politiques publiques dans une même ville.
Cela pour prévenir des accrochages enregistrés entre des groupes politiques antagonistes sur l'avenue Kianza notamment entre des manifestants de l'opposition et ceux de la Ligue des jeunes de l'UDPS », a conseillé Georges Kapiamba.
Le député Moïse Nyarugabo a, sur son compte twitter, fait savoir que le pays a dépassé les bornes.
Pour sa part, le secrétaire général de l'UDPS, Augustin Kabuya, parti au pouvoir, a salué la réussite de la marche de la Ligue des jeunes de son parti en soutien aux institutions de la République.
« Cela prouve que l'UDPS reste la première force politique la plus mobilisatrice », a-t-il conclu.