Une action qui va sans nul doute contribuer à réduire le travail des enfants dans les zones productrices de cacao. Hier, à son cabinet, à Cocody, la Première dame de Côte d'Ivoire, Dominique Ouattara, a présidé la cérémonie de signature d'un accord tripartite entre le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l'exploitation et le travail des enfants (CNS), le chocolatier américain Hershey et la Fondation International Cocoa Initiative (ICI).
L'accord porte sur le renforcement de l'accès des enfants vivant en milieu de production de cacao à une éducation de base gratuite et de qualité. Les parties prenantes de cet accord ont pour objectif de construire des infrastructures scolaires dans les communautés rurales productrices de cacao. La compagnie Hershey s'engage à financer à hauteur de 1,5 million de dollar américain, soit 891 millions de FCFA des infrastructures scolaires. Le projet sera exécuté par la Fondation ICI. Qui va construire des infrastructures scolaires dans dix communautés productrices de cacao. De manière spécifique, il va s'agir 10 écoles primaires avec bureaux de directeur, latrines et cantines scolaires, de 10 forages d'eau potables équipés de pompe. Les écoles seront équipées en tables, en raison de 150 table-bancs par école, 70 chaises et 70 tables pour les enseignants, 10 batteries de cuisine et de 6.000 couverts.
Le CNS s'est engagé à faciliter l'implication des services compétents de l'Administration publique notamment le ministère de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation, et ses directions régionales, dans la mise en oeuvre du projet.
Mme Dominique Ouattara, présidente du CNS, s'est réjouie de cette initiative. Pour l'épouse du chef de l'Etat, l'éducation est, depuis plusieurs années déjà, au coeur de la stratégie de lutte de l'Etat ivoirien et ses partenaires contre le travail des enfants. Plusieurs enquêtes, a-t-elle indiqué, ont révélé que les communautés productrices de cacao vivent dans des zones où les infrastructures sociales de base sont souvent éloignées. Cette situation a pour conséquence d'exposer les enfants à l'exploitation et au travail et donc à la non-scolarisation ou à l'abandon scolaire. Aussi, c'est pour remédier à cette problématique, qu'elle a placé l'éducation au centre de son plaidoyer. « En effet, à chacune de nos rencontres avec vous tous, partenaires impliqués dans la lutte contre ce fléau, vous avez toujours souhaité savoir de quelle manière vous pourriez aider le CNS à atteindre efficacement ses objectifs. En réponse à votre question, je vous ai expliqué depuis 2012 jusqu'à ce jour, l'intérêt de construire des infrastructures à travers tout le pays et particulièrement en zone rurale. Car, je reste convaincu que la scolarisation de nos enfants est une solution efficace et durable pour les soustraire au risque de travail et d'exploitation », a-t-elle expliqué.
Poursuivant l'épouse du chef de l'Etat a émis le voeu d'une synergie d'action des acteurs impliqués dans la lutte afin d'accroître considérablement l'accès à l'éducation particulièrement au sein des communautés rurales à travers la construction d'écoles.
Mme Mariatou Koné, ministre de l'Education nationale et de l'Alphabétisation, a salué l'engagement et le leadership de Dominique Ouattara, dans la lutte contre le travail des enfants, mais aussi, dans l'amélioration de l'accès à une éducation de qualité aux enfants. Pour la responsable de l'éducation nationale, la signature de cet accord tripartite marque une étape importante dans la lutte contre le travail des enfants. Car, il vise à renforcer l'offre éducatif de l'Etat dans les zones de production de cacao.
M. Charles Raup, président de la compagnie Hershey, quant à lui, s'est félicité de l'engagement de son entreprise dans le financement de ces complexes scolaires afin d'apporter une éducation de qualité aux enfants vivants dans les zones de production de cacao. Aussi, il a révélé que cet engagement de la chocolaterie et confiserie américaine Hershey s'inscrit dans la vision de son fondation Milton Hershey qui depuis plus d'un siècle avait investi dans la création d'un pensionnat portant son nom.