Cote d'Ivoire: Ouattara Dramane dit « OD » - «La Côte d'Ivoire n'est pas surendettée, elle s'est plutôt enrichie»

interview

Dans cette seconde parution de l'invité de la tribune « Au coeur du débat » du Patriote, Ouattara Dramane, secrétaire national du RHDP chargé des militants de l'extérieur, aborde les questions relatives à l'actualité nationale et à Tafiré, sa région d'origine. Il se réjouit des progrès réalisés par la Côte d'Ivoire sous le leadership d'Alassane Ouattara. Nous vous proposons l'intégralité des échanges sur ces deux sujets en attendant de revenir mardi sur les échanges en lien avec son secrétariat national.

 Quel est votre sentiment après la publication de la liste des candidats aux élections locales à venir quand on voit que votre parti est représenté dans toutes les localités ?

C'est un sentiment de fierté. Quand j'ai vu que dans les 201 communes et les 31 régions de Côte d'Ivoire, mon parti, le RHDP, a un candidat, j'ai été très fier. Et quand je regarde la liste des candidats au niveau des régionales, il ne sera pas facile de nous battre. Franchement, je nous vois au minimum avec 95 ou 96% des régions. Maintenant, comme je l'ai dit, pour les communes, il va falloir que chacun tue un peu son égo. Ceux qui n'ont pas été choisis, qu'ils travaillent en bonne intelligence avec le candidat qui a été choisi. Et qu'ils se mettent à l'esprit que nous devrons travailler pour le président, pour le parti. Qu'ils dépassent leur propre personne, qu'ils se disent que leur destin à eux ne s'arrête pas, mais s'exécutera. Voilà un peu ce que je peux dire. Moi, j'ai vraiment foi qu'autant pour les municipales que pour les législatives, le RHDP va faire une razzia.

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 Pendant que l'opposition se met en ordre de bataille, on assiste à une bataille fratricide de leadership, de positionnement, au niveau des cadres du RHDP. Et aujourd'hui, il n'est pas exclu que des cadres, qui n'ont pas été retenus et qui pensent avoir les faveurs du terrain, se lancent dans les échéances à venir sous le couvert d'indépendants. Comment, selon vous, la direction du parti doit-elle adresser cette question d'indiscipline de façon pérenne et arriver à faire l'union autour des cadres retenus ?

Après un choix, chacun exprime ses ressentis. Et cela est normal. Je dirais même que c'est humain. Après, il ne faut pas agir contre la cause commune. Il ne faut pas agir contre l'intérêt de son parti. Parce que vous ne pouvez pas être efficace dans votre engagement si vous n'avez pas exprimé votre sentiment. Bien sûr si vous en avez. Pour que vous soyez en phase avec vous-même, il faut exprimer son ressenti. La décision est prise, vous ne devrez pas jouer contre votre équipe. Si vous n'êtes pas retenu, vous n'allez pas donner vos solutions à votre adversaire. Si à chaque fois, il faut être un dissident, vous n'allez arriver nulle part. C'est comme dans un jeu de football. Parce que vous n'avez pas été retenu pour jouer dans un match, vous ne pouvez pas arrêter le match. Vous avez un devoir de loyauté avec votre parti. Si vous voulez être indépendant, n'envisagez pas d'appartenir à un parti politique. Si vous vous engagez en politique, et si vous voulez occuper des responsabilités politiques, vous devez être capable d'avaler des couleuvres. Vous devez être capable d'accepter des décisions qui vous contrarient.

Vous devez capitaliser les décisions qui ne vous profitent pas. Votre maestria doit vous permettre de rebondir chaque fois que vous êtes en difficulté. Si vous êtes un dissident, vous oeuvrez pour l'échec du parti. Quand on est dans un parti politique, il faut jouer franc jeu. Si vous n'êtes pas retenu et que vous combattez votre parti, c'est déloyal. Je voudrais humblement demander aux candidats qui n'ont pas été retenus comme moi par malchance, de ne pas aller contre l'intérêt du parti. Je comprends leur ressenti, leur amertume, leur affliction, mais il ne faut pas aller contre l'intérêt de leur parti. Le grincement est normal.

L'opposition s'organise pour les futures échéances électorales dont la présidentielle. Cette opposition ne cesse de tirer sur la gouvernance du RHDP. Elle dénonce entre autres le surendettement de la Côte d'Ivoire, la pauvreté grandissante, le chômage et le manque de perspectives pour les jeunes, le coût élevé de la vie, ... Quelle lecture faites-vous de ce tableau noir dépeint par l'opposition au régime ?

Parfois, j'ai l'impression que nous vivons dans un monde différent. L'opposition est dans son rôle. J'ai échangé dernièrement avec un frère opposant rentré d'exil, qui me dit que je parle comme si tout était rose, ici. Ils n'ont rien à dire. Je lui ai répondu que la Côte d'Ivoire aujourd'hui fait bon vivre et elle progresse. Ce n'est pas seulement les routes et autres. C'est tout simplement la gestion saine de l'Etat. Le repositionnement de la Côte d'Ivoire vu de l'étranger, à travers son attractivité, c'est le fruit d'un travail qui est fait. Mais ils ne peuvent pas apprécier parce que s'ils le font, ils vont dire quoi d'autre après ! Je souhaite même qu'ils bavardent davantage. Cela permet à l'opinion de se forger. Les habitants de la Côte d'Ivoire ne sont pas aveugles. Ils connaissent la réalité. On ne peut nier ce changement qui fait rêver. Ils ont été témoins de la gestion et de la gouvernance de Bédié et de Gbagbo.

Les résultats de Ouattara sont visibles. On ne peut pas leur mentir. C'est pourquoi leurs discours ne peuvent prospérer. Pour une autre preuve, le président Ouattara a déclaré 2023, année de la jeunesse. Il n'a pas fait que déclarer seulement. Il dit qu'il met un milliard de francs CFA par jour à la disposition de la jeunesse, ce, à travers différents projets. Ajouté à ce qui a été déjà fait, il n'y a pas de débat. Ce ne sont pas des propos en l'air. C'est du concret. Ces faux discours que des gens tiennent ne peuvent pas construire un pays. Depuis qu' Alassane Ouattara est au pouvoir, personne n'a jamais ramassé de matelas pour aller assister à un meeting à Abidjan. La Côte d'Ivoire est un pays debout et fait la fierté de tous. Elle est rayonnante. C'est de cela qu'il s'agit. Il faut sortir des questions ou des débats qui ne font pas avancer. Il s'agit de bâtir un pays, une nation prospère. C'est une question de qui connait et qui ne connait pas. Les autres n'ont pas de carnets d'adresses alors qu'il faut développer avec les carnets d'adresses. Les Ivoiriens voient ce qui est fait pour leur bien. Ils ne sont pas dupes.

Et votre avis sur la question du surendettement ?

La Côte d'Ivoire n'est pas surendettée. La Côte d'Ivoire s'est plutôt enrichie. Son taux de croissance est positif sous Alassane Ouattara. Car les bailleurs font confiance à la Côte d'Ivoire. Il y a des présidents africains qui voudraient être à la place du Président Ouattara. Ils l'envient parce qu'ils ne sont pas crédibles. C'est un faux argument de surendettement que l'opposition avance pour faire peur aux autres. Cela ne peut pas prospérer. L'argent emprunté par la Côte d'Ivoire travaille pour le développement de notre fier pays. Il faut arrêter d'agiter le chiffon rouge pour effrayer les gens, cela n'a aucun sens, car les Ivoiriens voient le pays se développer.

Chaque année, la Côte d'Ivoire fait face au service de la dette à échéance et à bonne date. Concernant le surendettement, c'est un épouvantail que les opposants brandissent aux jeunes. Mais la dette se rembourse. Elle n'est pas éternelle, elle se rembourse. Si on nous disait qu'on emprunte de l'argent et qu'on ne voit pas ce à quoi ça sert, là on se serait assis pour se poser des questions. Mais aucun des opposants ne va sur ce terrain. Aucun d'entre eux ne dit que le Président Alassane Ouattara ne travaille pas. Personne ne dit également : «On s'est endetté et cette dette n'a pas été utilisée à bon escient». L'argent qu'on emprunte, c'est pour travailler pour la transformation de la Côte d'Ivoire, ça créé de la richesse. La dette est payée à échéance, quel est le problème ? Les Ivoiriens voient le pays se développer. Ils savent que le Président Ouattara n'ira pas prendre de l'argent dans une des banques locales pour venir construire des ponts et des routes. On prend cet argent quelque part pour travailler et le rembourser. L'argent qu'on prend, on le réinvestit, on crée de la richesse et vous voyez les résultats. Voilà comment on gère un Etat. On ne s'assoit pas pour créer une souveraineté et puis le soir ne pas pouvoir préparer le dîner. Et si les routes sont piteuses et personne ne peut circuler, est-ce que c'est de ça qu'il s'agit ? Clamer une souveraineté et on n'a pas les moyens de l'assumer. Il s'agit ici de développer un pays et construire un Etat fort et moderne.

Un Etat, malheureusement, se construit avec de l'argent. Et cet argent, il faut le trouver. On dit trivialement qu'un pays n'a pas d'amis, il a des intérêts. Si on vous donne de l'argent, c'est parce qu'on vous fait confiance et on sait que vous pouvez rembourser. Mais si on ne vous fait pas confiance, on ne vous donnera pas de l'argent. Et si vous ne remboursez pas, on ne viendra plus vous donner de l'argent. Donc le surendettement est dans l'esprit de ceux qui le clament, ce n'est pas une réalité. La Côte d'Ivoire vient de recevoir plus de 2000 milliards de francs CFA de la part du Fonds monétaire international (FMI). C'est parce qu'on nous fait confiance, sinon cette institution ne nous aurait pas octroyé ce fonds. Rassurez-vous, ces 2000 milliards vont être utilisés à bon escient.

 La restructuration du RHDP est en marche depuis un peu plus d'une année. Concrètement qu'est-ce qu'elle a apporté au parti en termes de gouvernance ?

Je suis content des réunions du secrétariat exécutif, parce qu'il y a un renouvellement générationnel. Car, nous avons beaucoup de jeunes qui sont au secrétariat national. D'autres sont secrétaires nationaux et secrétaires adjoints qui apportent de la fraîcheur et leur énergie au secrétariat exécutif. Bien entendu, tout le monde ne peut pas être au secrétariat exécutif ou au directoire. Mais vous avez vu que le président a tiré suffisamment de leçons. C'est pourquoi nous avons mis une nouvelle organisation qui paraît plus efficace, qui permettra de remporter les élections qui se profilent à l'horizon, également de remporter l'élection présidentielle à venir.

A défaut du Plateau, pourquoi OD ne se tournerait-il pas vers Tafiré pour un poste électif ?

Je voudrais dire que cette commune est notre ville natale. J'ai beaucoup d'admiration pour Tafiré. C'est pourquoi nous nous investissons beaucoup à Tafiré dans le social. Ce que nous faisons n'a aucune connotation politique. Mon jeune frère Charles Sanga et le député sont à mes côtés. Je tiens à rassurer que je n'ai aucune ambition politique dans cette localité. Sarkozy disait qu'il pensait à la Présidence chaque fois qu'il se rasait. En ce qui me concerne, je ne pense à rien du tout quand je me rase les matins, surtout pas à une quelconque élection. Je demeure disponible, Tafiré a une chance énorme. Nous avons la deuxième personnalité du pays qui vient de chez nous, le vice-président de la République de Côte d'Ivoire. C'est une chance énorme. Nous, cadres, sommes tous mobilisés derrière lui. C'est notre boussole. Nous sommes tous mobilisés dernière lui pour transformer Tafiré. Nous agissons, chacun à son niveau, pour soutenir les élus locaux pour que Tafiré se développe. Je ne lorgne pas du tout le fauteuil de Charles Sanga, je serai à ses côtés pour briguer un autre mandat. Quand la campagne démarre, on la fait ensemble. Nous serons encore ensemble cette année. C'est avec le coeur qu'on agit à Tafiré. Cette localité a assez de cadres et je souhaite qu'il y ait une synergie d'action. Les élus sont au service de la population. Aidons-les à aider nos populations. Je suis disponible et je n'interviens rien que dans ce sens de la fraternité et le développement de cette commune. Je n'ai aucune ambition politique dans cette zone, pas du tout.

 Que vous inspire le milliard de francs CFA du président de la République octroyé par jour à la jeunesse Ivoirienne ?

C'est un signe à l'endroit de la jeunesse de Côte d'Ivoire. Il a déclaré 2023, l'année de la jeunesse. Mais, il ne se limite pas à la déclaration. Il a mis des fonds à leur disposition et il va encore plus loin. Il décide de mettre un milliard de francs CFA quotidiennement à la disposition de cette jeunesse. Qui dit mieux ? Donc c'est un signal fort qu'il envoie à la jeunesse. C'était une des chansons de l'opposition, il y a quelques années: «On ne mange pas goudron». Parce que, pour eux, il n'y avait pas de redistribution de la richesse. Aujourd'hui, elle ne parle plus de cela. On voit que le Président Ouattara apporte le développement, et elle envie sa politique. Cette opposition voit le nombre d'emplois qui se crée... La jeunesse ivoirienne voit un président qui travaille. Cette jeunesse est rassurée, elle sait que si elle a un projet viable, elle peut obtenir un financement. J'estime même qu'on ne fait pas suffisamment écho des cas des jeunes entrepreneurs qui ont bénéficié de financements du Gouvernement ivoirien. Je souhaiterais que les hommes des médias enquêtent sur ce sujet pour voir comment ceux qui ont bénéficié de ce soutien s'en sortent aujourd'hui. Du moins, comment ont-ils utilisé ce fonds. Cela va inspirer d'autres personnes à s'intéresser à ces fonds.

 Quel regard portez-vous sur l'alliance FPI d'Affi N'Guessan et le RHDP ?

C'est une offre d'alliance qui est étudiée. Je pense que c'est une question hautement politique. Il appartient au Secrétariat exécutif et au Directoire d'apporter la réponse du parti. Le RHDP s'exprimera sur cette question. Ce que je puis dire, M. Affi N'Guessan qui souhaite s'allier au RHDP est à nouveau candidat pour les régionales dans le Moronou. Mais le RHDP a un candidat qui est N'Guessan Ahondjon, qui est, par ailleurs, un excellent ami à moi. Je ne sais pas quelle sera la décision finale de la direction de la haute direction du RHDP. C'est ça aussi la démocratie. C'est de donner la liberté aux habitants de choisir leur leader local. Mon souhait le plus ardent, c'est que le Moronou soit RHDP. Que le député N'Guessan Ahondjon soit élu président du conseil régional du Moronou. Moi, je suis RHDP et je souhaite que mon parti remporte toutes les élections locales. Si la direction du parti a désigné un candidat du RHDP, c'est qu'il y a une explication à cela. Pour ma part, je soutiendrai le candidat de mon parti qui est l'honorable Ahondjon et je lui souhaite plein succès.

Hier (mercredi 26 avril 2023, Ndlr), le Président Gbagbo du PPA-CI a créé un organe chargé de la lutte contre la fraude électorale. Quel commentaire faites-vous de la création de ce nouvel organe ?

Concernant cette question, je voudrais dire que c'est un sujet assez important. Je ne suis pas porte-parole de parti. C'est à lui ou au secrétaire exécutif de se prononcer là-dessus. Si vous voulez mon opinion personnelle, il y a un journal qui l'a écrit: »Gbagbo fait toujours du Gbagbo ». C'est son droit. Il est dans l'opposition aujourd'hui. Il sait ce qu'il a fait peut-être par rapport à la fraude. Il met donc en place un organe de lutte contre la fraude. Ce que j'espère, que ce ne soit pas un organe qui nous ramène vers la violence. Vraiment, nous sommes en paix. Nous sommes contents, heureux d'être dans ce havre de paix, que rien, même pas une élection ne vienne entacher cela. Je voudrais demander au président Laurent Gbagbo que son organe serve la paix, préserve la paix, qu'il ne vient pas semer la discorde. Pour le reste, le parti est mieux habilité, à travers le porte-parole, pour vous donner notre position.

Mot de fin

Mon mot de fin, c'est de vous dire merci. Merci pour la grande mobilisation des journalistes, merci également pour toutes les questions qui m'ont été posées. Ç'a été enrichissant. Ce fut un plaisir d'échanger avec vous. Je réitère mes remerciements au journal Le Patriote pour cette invitation qui me donne l'occasion de m'adresser à vous et l'ensemble du pays à travers cette tribune. Je voudrais particulièrement exprimer ma gratitude au gérant et directeur de publication, Charles Sanga, mon jeune frère, pour cette opportunité qu'il m'a offerte.

Je souhaite bon vent au journal «Le Patriote» et plein succès à mon parti le RHDP aux élections à venir, à savoir les municipales et les régionales. Je l'ai dit à une autre occasion «que chacun doit agir pour réussir la cohésion nationale». Nous savons combien de fois la Côte d'Ivoire est devenue forte. Ces années de paix nous instruisent tous. Que vous soyez de l'opposition ou du pouvoir, il faut poser de bons actes. Je fais ma part, et cela m'a valu un prix relatif au renforcement de la cohésion nationale. Je voudrais agir à réduire les fossés qui existent entre les Ivoiriens. J'avais cette vision, en partage, avec le défunt Premier ministre Hamed Bakayoko.

D'ailleurs, j'ai été honoré de recevoir en 2022, un prix qui porte son nom dans ce sens. Je vais continuer d'agir. Je suis en train de travailler à mettre en place un festival appelé le «Festival N'Zassa». C'est cette Côte d'Ivoire que j'aime où on est fier de ce qu'on est. En tout cas, c'est un festival que je veux majeur. On verra si ça se tiendra chaque année ou chaque deux ans. A travers le prétexte de la musique, nous venons fraterniser. Chacun à son niveau doit agir à réduire le fossé avec l'autre. Je vous invite, vous les journalistes, quel que soit votre bord politique, à travailler dans ce sens. Que chacun de vous soit un vecteur de paix. Ça sera un cadre d'échange sportif, culturel et religieux qui permettra de nous retrouver dans notre divergence. Car nous avons des différences ethniques, culturelles et même sportives.

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