Ce livre composé de 250 pages dont 16 chapitres est disponible en version française et anglaise. Cette oeuvre à la fois dénonciatrice et réparatrice, traite des questions de violences basées sur le genre. La dédicace a eu lieu ce week-end à Conakry dans la salle du 28 septembre du palais du peuple.
Pour écrire ce livre, cette écrivaine d'origine camerounaise et vivant en République de Guinée, dit avoir parti des constats fait et du taux élevé sur le phénomène, mais aussi des statistiques accablants enregistrées par certaines structures de lutte contre des violences faites aux femmes, enfants et adolescents. Devant les médias, elle a rappelé que la démarche consiste à trouver des solutions pacifiques aux VBG afin de privilégier une société de non violences. Un livre à la fois dénonciateur et réparateurs des dommages causés aux femmes afin de montrer qu'elles ont une valeur. L'écriture de ce roman permettra également à ces femmes victime de renaître de leurs centres et devenir celles qui impactent positivement la société.
« Je suis partie du fait que de plus en plus des violences faites aux femmes sont un phénomène récurent dans la société. Cette récurrence nous pousse à en parler par quelque moyen que ce soit. Lorsque nous prenons l'année 2015, les statistiques démontrent qu'une femme sur trois subissent des violences. Ça veut dire que les chiffres sont énormes. Aussi, les données récentes d'un rapport se chiffrent à plus de 49% des cas. Et même en République de Guinée, l'OPROGEM a fait un rapport de 249 cas de viols seulement l'année dernière. De ce chiffre, il faut préciser que c'est pour ceux qui ont pu dénoncer. Alors c'est partant de cette lecture du monde, de l'environnement et des statistiques que je me suis dis qu'il fallait écrire devant porter notre voix pour pouvoir défendre ce phénomène», a fait savoir la jeune écrivaine.
Pour le coordinateur du projet, cette initiative qui a consisté à écrire sur le phénomène des VBG a contribué à exposer des problèmes liés aux difficultés à savoir la lutte contre les violences faites aux femmes qui, reste une préoccupation majeure dans nos sociétés.
«Tout d'abord, ce livre vient poser les problématiques sur le phénomène de viol, mais apporte également des solutions aux VBG. Par exemple la piste psychologique qui est très importante dans l'assistance sociale des victimes», a mentionné M. Gael Djomo.
Prenant part à cette dédicace, le Directeur général de « Kofina Guinée » et partenaire à ce projet, a sollicité l'implication des hommes en se ralliant au côté de la gente féminine afin de mener ensemble ce combat. En procédant ainsi estime Sékou Oumar Diakité, le combat des ONG, des acteurs sociaux et toutes les composantes de la nation devrait indéniablement permettre d'y arriver à terme.
« C'est un plaisir pour nous d'apporter notre grain de selle dans la lutte contre ce fléau. Très particulièrement, je dirai que accompagner ce projet fait partie de notre responsabilité sociétale. Pour nous donc, c'est une partition dans la vie économique et dans l'écosystème guinéen. Alors je pense le phénomène de violence doit intéresser toute société responsable», a-t-il indiqué.
