Genève, 22 mai (APS)- Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus a indiqué, lundi, que le moment était venu d'écrire ensemble »un nouveau chapitre de l'histoire de la santé mondiale" afin de pouvoir "faire face à des menaces communes avec une réponse commune" après la pandémie de Covid-19.
"C'est le moment pour nous d'écrire ensemble un nouveau chapitre de l'histoire de la santé mondiale, pour tracer une nouvelle voie, ensemble et rendre le monde plus sûr pour nos enfants et petits-enfants", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus à l'accueil de haut niveau de la 76ème Assemblée mondiale de la Santé qui se tient à Genève du 21 au 30 mai avec comme thème général "75 ans de l'OMS : sauver des vies, agir en faveur de la santé pour tous".
Il a indiqué que »la fin du Covid-19 en tant qu'urgence sanitaire mondiale n'est pas seulement la fin d'un mauvais rêve dont nous nous sommes réveillés ». »Nous ne pouvons pas simplement continuer comme nous le faisions avant", a-t-il souligné en présence des chefs d'Etat, ambassadeurs et experts.
»La principale de ces leçons est que nous ne pouvons faire face à des menaces communes qu'avec une réponse commune. Comme la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac, l'accord sur la pandémie que les États membres négocient actuellement doit être un accord historique pour opérer un changement de paradigme en matière de sécurité sanitaire mondiale, reconnaissant que nos destins sont liés", a t-il relevé.
Tedros Adhanom Ghebreyesus a signalé qu'au cours des trois quarts de siècle »qui se sont écoulés depuis la création de l'OMS, le monde a connu des améliorations majeures en matière de santé. L'espérance de vie dans le monde est passée de 46 à 73 ans, les gains les plus importants étant enregistrés dans les pays les plus pauvres".
"Quarante-deux pays ont éliminé le paludisme, nous avons repoussé les épidémies de VIH et de tuberculose, poussé la poliomyélite et le ver de Guinée au bord de l'éradication. Rien qu'au cours des 20 dernières années, la mortalité maternelle a diminué d'un tiers et la mortalité infantile a diminué de moitié", a-t-il notamment souligné lors de son discours d'ouverture.
Il a soutenu que »l'OMS ne peut pas s'attribuer le mérite exclusif de ces succès ».
»La nature même de ce que nous faisons implique de travailler avec des partenaires pour soutenir l'innovation et les pays pour qu'ils mettent en oeuvre des politiques et des programmes qui stimulent le changement", a t-il rappelé.
Mais, a-t-il relevé, "il est difficile d'imaginer que le monde aurait connu les mêmes améliorations si l'OMS n'avait pas existé. Les défis d'aujourd'hui sont très différents de ceux auxquels nous étions confrontés en 1948".
Pour le directeur général de l'OMS, »il y a des défis de taille et complexes auxquels nous faisons face actuellement".
Il s'agit, selon lui, »des maladies non transmissibles qui représentent désormais 70 % de tous les décès dans le monde, du tabac qui tue encore 8,7 millions de personnes chaque année et des taux d'obésité qui ont grimpé".