Congo-Brazzaville: Mines - 6 000 emplois prévus dans le projet sel de potasse

Le ministre d'Etat, ministre des Industries minières et de la Géologie, Pierre Oba, a dirigé, le 20 mai à Brazzaville, la réunion d'évaluation de l'ensemble des actions nécessaires au lancement, en juin, de la phase de construction des installations et des travaux souterrains du gisement de sel de potasse du permis Mboukoumassi de la société Luyuan des mines Congo (LMC), dans le département du Kouilou. Cette phase qui s'étendra jusqu'en 2025 va créer 6 000 emplois directs.

Installée au Congo depuis 2008, la société chinoise LMC travaille sur la mise en évidence d'un gisement de potasse de classe mondiale. Elle effectue des recherches et des prospections minières qui ont abouti à la découverte d'un gisement de sel de potasse divisé en deux sections : le Sud et le Nord.

Selon le directeur général adjoint de LMC, Liu Jin, l'estimation en réserve de minerai de potasse dans la section Nord s'élève à 112 millions de tonnes, d'une teneur moyenne en chlorure de potassium de 30,13 % et celle de la section Sud à 896 millions de tonnes avec une teneur de 21,36%. Il estime que sa société va également produire près de 40 000 tonnes de bromure de sodium par an.

Dans cette phase de construction et d'installation, la société va se focaliser sur l'extraction souterraine, l'usine de traitement au sol et la zone industrielle abritant le dépôt et le quai portuaire. « Nous allons créer plus de 6000 emplois directs. L'achèvement des travaux de construction est prévu pour fin 2025. L'année 2026 sera consacrée à l'essai de production puisque l'objectif de deux millions de tonnes par an devrait être atteint en 2027 », a indiqué Liu Jin. Il a souhaité que le gouvernement finalise la signature de tous les documents.

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Le directeur général des Mines, Urbain Fiacre Opo, a indiqué que toutes les conditions sont presque réunies pour le lancement, en juin, de la première phase de ce projet. Il a assuré que les questions liées aux aires protégées, à l'environnement et au foncier ont été déjà débattues puisque les cadres des ministères concernés ont effectué des missions d'inspection sur le terrain.

Le conseiller du ministre d'État au suivi des sociétés et groupement minier, Hilaire Elenga, a abondé dans le même sens pour signifier que cette entreprise a validé la feuille de route de ce gisement et est appelée à la respecter car ce projet a une connotation internationale du fait qu'il mettra des engrais au profit de plusieurs pays.

Clôturant la réunion, le ministère d'Etat a donné des orientations aux parties prenantes afin de travailler en vue de la réussite de ce projet important pour le Congo.

« Je félicite tous les acteurs qui travaillent pour l'aboutissement de l'aménagement des lieux, prélude au début des travaux de construction des logements et autres installations. Restez vigilants parce que la calebasse se casse au seuil de la porte, dit-on. La société LMC doit respecter scrupuleusement le cahier des charges », a recommandé Pierre Oba.

Après avoir obtenu un permis d'exploitation en 2015 pour vingt-cinq ans puis un certificat de conformité environnementale et sociale en 2020 ainsi que la convention d'exploitation, LMC s'engage pour l'exécution de ses activités. Celles-ci permettront de produire et de vendre des engrais potassiques afin de faciliter la mise en oeuvre des projets agricoles au Congo puis dans d'autres pays qui souhaitent acquérir le sel, la potasse ainsi que d'autres produits concernant les engrais agricoles. Le début de la phase de production est prévu pour 2027.

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