Congo-Brazzaville: Lutte contre les antivaleurs - Une pétition pour traquer les 'pilleurs' des deniers publics

Clément Miérassa, Jean-Pierre Agnangoye et Henda Diogène ont lancé, le 20 mai, à Brazzaville, une pétition pour inciter le gouvernement à traduire en justice tous les Congolais, sans exception, impliqués dans des scandales financiers.

Tous membres de la Fédération de l'opposition congolaise, Clément Mierassa et ses collègues disent avoir initié la pétition en qualité de simples citoyens congolais, ouverte à tout Congolais vivant au pays et à l'étranger. Elle se signe en présentiel dans des lieux bien précis à Brazzaville, Pointe-Noire et dans d'autres villes congolaises, mais aussi en ligne via un dispositif électronique prévu à cet effet en vue de permettre à ceux de l'étranger de s'exprimer.

L'objectif, selon les initiateurs du projet, est de susciter l'adhésion populaire en vue de récolter le maximum de signatures devant leur servir d'argument pour encourager le gouvernement à diligenter des enquêtes financières contre quiconque est soupçonné d'avoir détourné les deniers publics afin qu'ils soit poursuivi au pénal, conformément à la loi.

« Ces poursuites judiciaires auront des effets induits dans la gouvernance publique au Congo. La démarche permettra aux citoyens congolais, entre autres, d'exiger la transparence dans la gestion du pétrole ; reconquérir la souveraineté du peuple sur les ressources naturelles ; la réalisation de compte de stabilisation ouvert en 2006 à la banque centrale ainsi que l'achèvement de l'enquête sur les malversations orchestrées, il y a quelques années, au Fonds de soutien à l'agriculture », relève la déclaration des trois opposants.

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La pétition lancée permettra aussi d'exiger l'audit à la Délégation générale des Grands travaux et celui de la municipalisation accélérée réalisée à travers le pays entre 2004 et 2016, ont-ils souligné. Ces données serviront aussi, ont-ils renchéri, à ouvrir une enquête judiciaire sur les révélations faites par les « Panama papers », selon lesquelles « six Congolais détiendraient, à eux seuls, plus de 5 500 milliards FCAF » dans les paradis fiscaux.

Dans leurs déclarations, ces trois citoyens ont aussi fustigé les malversations financières supposées, décriées il y a peu, au Fonds d'impulsion, de garantie et d'accompagnement des petites, moyennes entreprises et de l'artisanat.

Précisons que Clément Miérassa est le président du Parti social-démocrate congolais et Jean-Pierre Agnangoye dirige le Parti du peuple. Henda Diogène, pour sa part, est le président de la Ligue panafricaine Umoja.

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