Congo-Kinshasa: Et la CPI arriva !

Le procureur général de la Cour Pénale internationale (CPI), le Britannique Karim Khan, est annoncé à Kinshasa du lundi 28 au mercredi 31 mai prochain.

Cette visite qui intervient après la première manifestation du bloc de quatre leaders de l'Opposition et l'appel de ces derniers au sit-in lancé jeudi 25 mai prochain devant le siège de la CENI, crée le suspense dans certains esprits. Quoi de plus normal dès lors que ce groupe de leaders de l'Opposition avait invité la représentation locale de la CPI d'enquêter sur les abus qui seraient enregistrés à cette marche du samedi 20 mai.

Cependant, le procureur général de la CPI qui se trouve à la tête d'une importante délégation, devra plutôt se rendre dans l'Est de la République démocratique du Congo, théâtre des conflits et crimes impunis depuis des décennies. Il séjournera, pour ce faire, à Bukavu, à Goma, à Beni et en Ituri. Ces provinces de l'Est de la RDC deviennent une source de survie des Etats voisins qui y entretiennent l'insécurité pour y exploiter illicitement le riche minerai de son sous-sol.

Le successeur de la Gambienne Fatou Bensouda à la CPI qui va fouler le sol congolais pour la première fois dans le cadre de ses fonctions, répond ainsi à l'invitation de la ministre de la Justice qui avait séjourné en décembre 2022, à La Haye, aux Pays-Bas. L'hôte de la RDC va enquêter en priorité sur les crimes commis dans la partie Est. C'est donc la trouille dans les camps des pays qui agressent la RDC.

L'Ouganda de Museveni en sait trop depuis qu'il a été contraint de payer à la République démocratique du Congo déjà 65 millions de dollars sur les 325 de dommages et intérêts après sa condamnation par la justice internationale pour invasion de l'Est de la RDC il y a deux décennies.

Les Congolais sont victimes des atrocités des groupes armés dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu où le M23 soutenu par l'armée rwandaise se trouve dans le viseur désormais de la communauté internationale. C'est l'occasion pour les pays du G7 qui se réunit à Tokyo d'exiger le retrait, sans condition, du M23 de tous les territoires qu'il contrôle.

Il dit réaffirme son attachement à la souveraineté, l'indépendance, l'unité et l'intégrité territoriale de la République démocratique du Congo. Ce, avant de condamner l'avancée du M23 sanctionné par l'ONU et de joindre aux dirigeants africains pour demander au M23 de se retirer sans condition de tous les territoires qu'il contrôle.

La preuve que l'épée de Damoclès reste suspendue sur les têtes de commanditaires des tueries en RDC. Jamais l'insécurité à l'Est de la RDC n'avait fait autant écho à travers le monde. Comme pour dire que la voix des Congolais devient, de plus en plus, audible et commence à déranger.

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