Longtemps annoncé, le partenariat entre le RHDP et le FPI est devenu depuis hier une réalité. A la salle Casino de l'Hôtel ivoire, ces deux formations politiques, par l'entremise de Cissé Bacongo, secrétaire exécutif du RHDP et Affi N'Guessan, président du FPI, ont paraphé le document, sous les acclamations nourries de la forte délégation qui accompagnait chacun des deux signataires.
Peu avant, Issiaka Sangaré, secrétaire général et porte-parole du FPI, a livré le contenu dudit accord de partenariat qui vise à consolider la réconciliation nationale, la cohésion sociale et la démocratie.
Les signataires du partenariat, à la lecture du document, s'engagent à oeuvrer conjointement, dans le respect de leurs différences et de leur autonomie, à la consolidation de la réconciliation nationale, au renforcement de la cohésion sociale et à l'approfondissement de la démocratie.
Par ailleurs, dans le préambule de l'accord, les deux formations politiques s'engagent, entre autres, à mener sur le terrain, des actions de sensibilisation des populations et de promotion des valeurs de tolérance, de paix et de cohésion nationale. Elles ont convenu de conclure, si nécessaire, des accords à l'occasion des différentes consultations électorales.
Ibrahima Cissé Bacongo a rendu hommage aux présidents des deux partis, Alassane Ouattara et Affi N'Guessan, pour avoir fait table rase de leurs points de divergence et entamé un dialogue qui a abouti à cet accord. « La signature à laquelle nous venons de procéder est un acte conscient. (...) Nous la considérons comme un instrument au service de la démocratie et de la réconciliation nationale », a fait savoir le secrétaire exécutif du RHDP.
Pour Pascal Affi N'Guessan, ce partenariat est un acte de réconciliation entre les deux partis pour engager ensemble la réconciliation en Côte d'Ivoire. Le président du FPI a aussi indiqué que le RHDP introduit par cette signature un acte d'humilité et d'ouverture dans sa pratique politique.
« C'est sans doute aussi l'expression d'une prise de conscience qu'aucun effort n'est superflu pour anticiper les crises et consolider la paix. C'est l'affirmation d'une volonté de faire bouger les lignes », a-t-il déclaré.
A l'endroit de ceux qui craignent la réconciliation, à ceux qui jusque-là privilégient l'exacerbation des meurtrissures, l'instrumentalisation des frustrations comme stratégie de reconquête du pouvoir, à ceux qui rêvent de revanche, il a indiqué que la vengeance est une voie sans issue. « Il y a un temps pour la guerre et il y a un temps pour la paix », a-t-il terminé.