C’est « sous l’impulsion du secteur de la construction et d’une bonne récolte agricole » que « l’économie béninoise se solidifie malgré les chocs exogènes multiples et les défis socio-économiques », a constaté jeudi dernier le Fonds monétaire international (Fmi), en concluant sa deuxième revue pays permettant un décaissement immédiat d’environ 68 millions de dollars portant le total des décaissements du Fmi sur ce programme pays en cours depuis juillet 2022 à environ 360 millions de dollars. Rapporte Commodafrica.com.
Aussi, la source ajoute que la croissance économique aurait été de 6,3 % en 2022, ce qui n’empêche pas de craindre pour la sécurité alimentaire nationale. « En dépit des perspectives favorables, reflétant notamment l’expansion de la nouvelle zone économique spéciale et la modernisation du port de Cotonou, la guerre prolongée en Ukraine et les défis sécuritaire à caractère régional constituent des risques importants pour les comptes extérieurs et la sécurité alimentaire », indique le Fonds dans son communiqué.
Le Fmi se félicite de « la consolidation des finances publiques basée sur la mobilisation des recettes intérieures » notamment en élargissant l'assiette fiscale et en améliorant l'efficacité globale du système fiscal. Ceci devrait, d’ailleurs, permettre au pays de ne pas connaitre les affres du Ghana car la « viabilité » de sa dette est « préservée ».
Parmi les réformes structurelles saluées, le Fonds salue « la digitalisation des demandes de titres fonciers et la soumission à l’Assemblée Nationale d'un projet de loi visant à garantir la soutenabilité du programme national d’alimentation scolaire intégré. »
« L'engagement manifeste des autorités en faveur des réformes constitue un facteur d'atténuation face à l’incertitude mondiale accrue, aux risques sécuritaires à caractère régional et aux vulnérabilités de longue date et de plus en plus marquées liées au changement climatique. »
Rappelons que l’année 2022 a été marquée par un léger ralentissement de la croissance, s'établissant à 6 % en 2022, après un fort rebond en 2021 à 7.2 %. La production agricole, notamment de coton, et le secteur des services ont stimulé le taux de croissance.