- Une conférence internationale consacrée aux changements anticonstitutionnels de gouvernement dans la sous-région ouest-africaine s'est ouverte lundi à Banjul, dans la capitale gambienne, à l'initiative de la Cour de justice de la CEDEAO, a constaté l'envoyé spécial de l'APS.
Près de 200 acteurs du monde judiciaire, politique et de divers autres secteurs prennent part à cette rencontre internationale visant notamment de réaffirmer l'option de « tolérance zéro de la CEDEAO pour un changement de gouvernement par des moyens anticonstitutionnels ».
Les autorités de la juridiction communautaire, des juristes et représentants de diverses entités de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont pris part à l'ouverture de la rencontre présidée par le vice-président de la Gambie, Muhammad Jallow.
À la suite de l'ouverture officielle de la conférence internationale de trois jours organisée au centre international de conférence Dauda Kairaba Jawara de Banjul, les participants ont planché sur les causes et conséquences de la récurrence des renversements des gouvernements démocratiquement élus, notamment au Mali, en Guinée et au Burkina-Faso.
S'agissant de ces trois pays, les panélistes se sont surtout interrogés sur l'efficacité des sanctions contre les régimes issus des coups d'Etat militaires dans ces pays.
Beaucoup ont notamment fait des propositions allant dans le sens d'aller vers des sanctions davantage ciblées sur les auteurs des putschs, alors que les populations sont considérées comme les plus impactées par lesdites restrictions.
Pour ses organisateurs, la conférence internationale offre à la Cour l'occasion d'examiner, en collaboration avec des universitaires, des juristes et des parties prenantes des États membres, des questions juridiques thématiques importantes et d'actualité.