Congo-Kinshasa: Retrait progressif des forces de la MONUSCO en RDC - Le Gouvernement Sama Lukonde et Bintou Keïta procèdent à la réévaluation du plan de transition

Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a présidé, jeudi 18 mai dans son cabinet de travail, une réunion de sécurité entre la Monusco et le Gouvernement pour réévaluer le plan de transition conjoint sur le retrait de la Monusco et étudier les mécanismes de la reconfiguration de cette mission des Nations Unies en RDC. Il en ressort que les deux parties se sont accordées pour que désormais leur communication soit harmonisée. C'est ce que Bintou Keita, la Représentante Spéciale du Secrétaire Général de l'ONU en RDC, a déclaré devant la presse à l'issue de cette rencontre.

«Une excellente réunion pleine de franchise sur la manière dont nous allons évoluer en partenariat entre la République démocratique du Congo et les Nations Unies en particulier, la Monusco à la demande du Chef de l'État le premier Août 2022. La réévaluation du plan de transition conjoint a fait l'objet de cette longue et excellente réunion. Nous nous sommes mis d'accord sur la manière dont nous allons avancer ensemble pour que la communication désormais puisse être une communication harmonisée entre le Gouvernement de la RDC et aussi les Nations Unies et la Monusco, en particulier. Il y avait un deuxième élément, qui a fait l'objet de nos échanges au-delà de la réévaluation du plan de transition. C'est la demande du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui, dans son paragraphe 44 de la résolution 26-66, a demandé qu'on regarde au-delà de l'exercice de réévaluation du plan de transition conjoint quelle va être la reconfiguration de la mission qui s'appelle Monusco et aussi de la présence des Nations Unies en République démocratique du Congo dans un contexte où il y a des multiples acteurs qui sont déployés dans les mêmes provinces, où en ce moment se trouve la Monusco et notamment, donc les deux Kivu et l'Ituri », a-t-elle dit.

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Ce que confirme le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, qui ajoute que ce désir du départ de la Monusco a été accéléré à la demande de la population congolaise, particulièrement celle de l'Est de la République, à la suite de quelques événements survenus en juillet 2022.

«Je crois que Madame a tout résumé. C'était deux heures de réunion où on a regardé les jalons qui avaient été posés et faire l'évaluation de ce plan de transition qui a été convenu. Vous savez que nous travaillons déjà sur un plan de départ. Mais, cela a été accéléré à la demande de nos populations à la suite des événements que nous avons connus en juillet dernier. Et donc, aujourd'hui, il était question de voir comment calibrer notamment, des questions qui concernent la communication et les questions qui concernent les engagements des militaires. Parce que la Monusco a le mandat de protéger les civils. Ce qui rencontre le mandat des Forces armées de la République Démocratique du Congo. A la suite de cette réunion, il a été convenu plusieurs autres réunions, entre les ministres sectoriels pour qu'on s'assure que dans chaque domaine retenu, il y a une harmonisation et que le travail se fait de manière conjointe pour rencontrer la volonté exprimée par le Président de la République. Le tout, en prévision de l'arrivée à Kinshasa de Jean-Pierre Lacroix qui est secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix », a dit le Porte-parole du Gouvernement.

Le Vice-Premier de l'Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, Peter Kazadi Kankonde, la Ministre de la Justice, Rose Mutumbo, celle du Plan, Judith Suminwa, le ministre des Affaires étrangères, Christophe lutundula, ainsi que le ministre des Droits humains, Fabrice Pwela, ont aussi été associés à cette réunion avec les autres services de sécurité.

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