Plus d'un millier d'ouvriers, recrutés par le Fonds social de la République dans le cadre du projet de réhabilitation des artères de la ville de Bunia (Ituri), ont marché le samedi dernier pour réclamer le paiement de leur prime de 20 jours. Une réunion d'urgence, tenue par les deux parties lundi 22 mai à Bunia, s'est terminée sans un compromis.
Ces agents sollicitent l'implication des autorités provinciales pour rentrer dans leur droit. Ils se sont exprimés au cours d'une marche de colère organisée le weekend à Bunia. Celle-ci s'est terminée par un sit-in samedi devant le cabinet du gouverneur de province à Bunia.
Les manifestants exigent le paiement de leur prime de 60 dollars pour les 20 jours prestés.
Ils s'insurgent aussi contre la suspension brutale des activités du Fonds social de la République.
Cette suspension a privé, selon eux, de nombreuses familles des moyens de subsistance et de prise en charge de la scolarité de leurs enfants.
Des dizaines d'autres bénéficiaires de ce projet et leurs chefs d'équipe ont tenu ce lundi 22 mai une réunion d'urgence avec la responsable du Fonds social sans parvenir à un compromis.
L'un d'eux exprime leur ras-le-bol :
« Nous sommes des responsables, nous avons des enfants. Qu'ils nous paient notre argent selon le contrat de cent jours, que nous avions signé avec eux. Nous rencontrons des difficultés pour payer le loyer et même pour manger. Nous sommes en colère cause de notre argent. Ils ont interrompu le travail a cinq jours du paiement. Cela veut dire quoi. Ça c'est un sabotage. Ils allaient nous expliquer d'abord la cause principale de l'interruption de ce contrat. L'essentiel est qu'ils nous libèrent notre argent ».
D'autres sources locales déplorent l'arrêt des travaux de construction des infrastructures scolaires et sanitaires qui étaient financés par le Fonds social de la République.
Radio Okapi n'a pas encore la réaction de la cheffe d'antenne de cette organisation dissoute par le chef de l'Etat.