Sénégal: Economie sociale et solidaire - Une chercheure relève les vertus de l'approche intersectorielle

Dakar — La coordinatrice du Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (LARTES) de l'Institut fondamental d'Afrique noire (IFAN), professeure Rokhaya Cissé, a souligné, lundi, à Dakar, l'importance de l'approche intersectorielle de l'économie sociale et solidaire, qui vise à faire de ce secteur un catalyseur de transformation économique.

La matérialisation d'une approche intersectorielle de l'économie sociale et solidaire vise à faire de ce secteur « un catalyseur de transformation économique et un facteur d'inclusion sociale et de solidarité nationale », a-t-elle dit en marge de la cérémonie de signature d'une convention cadre entre le laboratoire qu'elle dirige et le projet »Feed the future », une initiative de l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) portant sur l'appui aux réformes et aux politiques agricoles.

« Notre contribution en tant que LARTES inscrite dans [cette convention] est de vous accompagner dans l'intersectorialité de l'économie sociale et solidaire (ESS). Elle se situe dans le prolongement de la vision du Plan Sénégal émergent/ économie sociale et solidaire », a indiqué Mme Cissé, en s'adressant au ministre en charge de ce secteur et à d'autres acteurs concernés.

La contribution du Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales vise à faire de l'économie sociale et solidaire « un catalyseur de transformation économique et un facteur d'inclusion sociale et de solidarité nationale, au point d'initier +le PSE économie sociale et solidaire+ », a insisté la chercheuse.

%

« Nous sommes ainsi résolument dans un tournant décisif dans la matérialisation d'une approche intersectorielle de l'économie sociale et solidaire, qui prouve aussi sa dimension systémique », a indiqué sa coordonnatrice.

Ce PSE/Économie sociale et solidaire « est un engagement fort qui placera le Sénégal au rang des nations les plus distinctives dans la mise en oeuvre de la résolution des Nations unies pour la promotion de l'économie sociale et solidaire dans le développement durable », a ajouté Rokhaya Cissé, assurant de l'engagement du laboratoire qu'elle dirige « à oeuvrer pour le succès de ce partenariat inédit ».

« Nous sommes conscients que ce partenariat intervient à un moment particulier de ce que les stratèges appellent +la gestion du succès+ », a-t-elle souligné, avant de noter que dans ce cadre, le projet « Feed the future » s'est également engagé à réaliser un curriculum de formation en économie sociale et solidaire au profit des cadres et partenaires du département du ministère de la Microfinance et de l'Économie sociale et solidaire.

« Il est heureux que ces deux engagements majeurs figurent parmi les indicateurs de réalisation de la déclaration des Nations unies sur l'économie sociale et solidaire », a relevé la coordonnatrice du LARTES, selon laquelle les masters en économie sociale et solidaire envisagés initialement dans la proposition du cadre de partenariat, « complèteraient bien la formation prévue pour être déroulée, ce qui placerait « le Sénégal en tête de file des pays sur ce volet prévu par la résolution des Nations unies ».

Elle a fait observer que dans ce domaine, les collectivités territoriales « ont fortement besoin de cadres spécialisés en ESS pour impulser les politiques locales ».

Aussi, il faut, dit-elle, espérer trouver les voies pour que les universités intéressées par ces masters puissent se doter des moyens nécessaires à la réalisation des plans de conception des curricula de formation.

Rokhaya Cissé s'est réjouie de « constater que la recherche autour des indicateurs sociaux de l'économie sociale et solidaire constitue un centre d'intérêt de la présente convention afin de faciliter la mise en place d'un compte satellite avec l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) sur l'ESS dans les statistiques nationales ».

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.