Sénégal: Procès Ousmane Sonko-Adji Sarr - Les avocats de la défense quittent la salle d'audience

Dakar — Les avocats de la défense ont quitté la salle d'audience au procès Ousmane Sonko-Adji Sarr après avoir demandé en vain le renvoi de l'affaire.

Après une pause d'une dizaine de minutes, le procès pour "viols" et "menaces de mort" opposant la jeune masseuse Adji Sarr au leader de Pastef et maire de Ziguinchor a repris sans le principal mis en cause.

La greffière a commencé la lecture de l'ordonnance de renvoi devant la chambre criminelle.

Le tribunal a décidé de juger l'affaire ce mardi en audience spéciale en dépit des demandes de renvoi formulées par la défense.

Les avocats de la patronne du salon "Sweet beauty", Ndèye Khady Ndiaye, poursuivie pour "incitation à la débauche, diffusion d'images contraires aux bonnes moeurs et complicité de viol", ont demandé un renvoi de l'audience, le temps de bien visionner les vidéos contenus dans le dossier. Ils ont aussi relevé le fait que leur cliente était enceinte.

Les avocats de Ousmane Sonko ont avancé que leur client n'avait pas reçu de convocation pour comparaître devant le tribunal. En l'absence de M. Sonko, ils ne pourront pas donc plaider conformément à la procédure.

Le procureur a balayé cet argument suivi en cela par le juge, qui a déclaré que la défense a été régulièrement saisie.

%

Alors que son accusatrice est sur place, toute de rouge vêtue, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, candidat déclaré à la présidentielle de février 2024, lui ne s'est pas présenté.

Il avait posé des conditions préalables à sa présence au procès, exigeant, entre autres, le respect de son itinéraire pour se rendre au tribunal, la levée des barricades érigées aux alentours de son domicile dakarois, à la Cité Keur Gorgui.

Ouvert, le 16 mai, le procès pour viols présumés de l'opposant Ousmane Sonko avait été renvoyé au 23 mai, en audience spéciale.

Le procès s'était ouvert sans le maire de Ziguinchor, retiré depuis quelques jours dans cette ville du sud du Sénégal dont il est l'édile.

Ousmane Sonko a indiqué avoir décidé de ne plus collaborer avec la justice dans cette affaire politico-judiciaire qui tient en haleine le Sénégal depuis mars 2021 et dans le cadre de laquelle il est accusé de »viols répétés » et »menaces de mort » présumés par une masseuse dakaroise.

Adji Sarr, qui travaillait dans le salon de massage "Sweat Beauty", accuse depuis février 2021, le leader de Pastef, Ousmane Sonko, de "viols répétitifs et de menaces de mort".

L'opposant, maire de Ziguinchor, et ancien député, sous contrôle judiciaire depuis mars 2021, nie les faits et soutient être la cible d'un "complot" tramé par ses adversaires politiques.

Le déclenchement de cette affaire avait provoqué de violentes manifestations occasionnant la mort de 14 personnes et de nombreuses destructions en mars 2021.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.