La Banque africaine de développement (Bad) veut accélérer le début de la mise en œuvre des résolutions arrêtées lors du sommet de Dakar 2 sur la souveraineté alimentaire et la résilience.
Dans le cadre des Assemblées annuelles qui se tiennent du 22 au 26 mai 2023 à Charm el-Cheikh (Egypte), l’institution continentale a émis le souhait de voir le début de la mise en œuvre des projets que vont financer les 10 milliards de dollars engagés au sommet sur la souveraineté alimentaire et la résilience de l’Afrique (Dakar 2).
Lors de ces assises de Dakar, il faut souligner également que la Banque islamique de développement (Bid) a projeté de fournir cinq milliards de dollars.
L’enveloppe globale sera destinée à aider le continent à produire suffisamment de denrées alimentaires pour éradiquer la faim et devenir un des principaux fournisseurs dans le monde.
A Dakar, le président de la BAD, M. Adesina avait déclaré : « Le message était clair : nous travaillerons ensemble pour soutenir fermement la mise en œuvre des Pactes de fourniture de denrées alimentaires et de produits agricoles au niveau national ».
Le souhait d’embrailler émis à Charm el-Cheikh sonne comme une piqure de rappel à l’endroit des partenaires au développement et acteurs du secteur privé qui s’étaient engagés pour 30 milliards de dollars sur cinq ans afin de soutenir la concrétisation des pactes nationaux agricoles.
L’enveloppement devrait permettre de corriger une anomalie du fait que l'Afrique, malgré le fait qu’elle possède 65 % des terres arables non cultivées dans le monde, continue d'importer plus de 100 millions de tonnes de nourriture, d'une valeur annuelle estimée à 75 milliards de dollars.
Face à ces potentialités, la BAD est convaincue qu’au-delà de la simple résilience, le continent africain peut devenir une véritable puissance alimentaire mondiale.
Le début de la mise en œuvre des projets retenus dans les pactes nationaux ne devrait souffrir d’aucune contrainte dans la mesure où les chefs d’État et de gouvernement présents à Dakar s’étaient engagés à instaurer des conseils consultatifs présidentiels de haut niveau pour superviser la mise en œuvre des pactes qu’ils vont présenter dans leur pays respectifs.