Le journaliste cameraman du magazine Visionpro, Stéphane Ngoma, a été agressé, le 21 mai à Brazzaville, par Vivien Ambele, un homme présumé militaire, l'accusant de vol et le bastonnant par la suite.

L'attaque dont le cameraman de l'entreprise Visionpro a été victime pourrait relancer, à nouveau, dans les milieux institutionnels, le débat sur la protection des journalistes.

Selon le témoignage recueilli « le dimanche 21 mai 2023, Stéphane Ngoma est parti du domicile familial pour accompagner, à bord d'un taxi, une de ses visiteurs. En attendant un autre taxi sur l'avenue de l'intendance, M. Vivien est sorti de sa parcelle avec son pistolet ; il interpella Stéphane, tira un coup de feu en l'air en criant "voleur !!!".

Un deuxième coup, puis se mit à frapper Stéphane et tout le quartier lui porta la main. Après l'avoir battu, Vivien l'emmena au poste de police du quartier Texaco », a rapporté un communiqué.

Informé du dossier, le directeur général du journal Visionpro, Daaverlin Gondou Mbio, a porté plainte à la police et compte relayer ce dossier au niveau des autres juridictions du pays afin, dit-il : « (...) que justice soit faite, car mon employé était programmé pour une mission avec une équipe de la Banque mondiale à l'intérieur du pays.

J'ai dépêché mon fils au poste de police de Texaco, vu son état nous avons réussi à amener Stéphane à l'hôpital de référence de Talangaï pour lui administrer les premiers soins ».

Créé depuis plus d'une décennie, le journal magazine Visionpro, chargé de la production audiovisuelle, est réputé pour ses prestations auprès des représentations et des délégués d'institutions onusiennes basées en République du Congo, notamment le PNUD, la Banque mondiale, l'UNFPA et autres.

« Nous portons plainte contre M. Vivien Ambele pour agression physique, accusation de vol et tentative d'assassinat avec son arme de service à l'endroit de mon neveu Stéphane Ngoma. Nous détenons les photos de son état après qu'il a été bastonné », a expliqué le directeur du journal magazine Visionpro.

Dans tous les pays du monde, les auteurs de crimes contre les journalistes ne sont pas seulement des politiciens, mais aussi de simples citoyens et même des membres des forces de sécurité qui sont censés assurer la protection de tous.

Enfin pour rappel, outre la production audiovisuelle, en 2018, l'entreprise VisionPro bien connue des partenaires publics et privés, avait, en partenariat avec la direction du Palais des congrès de Brazzaville, organisé un stage de deux mois au profit, entre autres, des finalistes d'écoles et des journalistes professionnels. En 2019, cette même entreprise avait relancé le stage de formation des étudiants spécialisés dans les métiers du journalisme.