Devant la barre de la Chambre criminelle, Adji Sarr a rejoué le film de son viol présumé par Ousmane Sonko avec des détails aux allures d'un scénario de film porno. Une version rejetée par son ex-patronne, Ndeye Khady Ndiaye.
Adji Sarr et son ex-patronne, Ndeye Khady Ndiaye se sont confrontées hier, mardi 23 mai, devant la barre de la Chambre criminelle. Première à se soumettre aux questions du tribunal, Ndeye Khady Ndiaye a été interpellée sur les conditions de l'ouverture de l'institut Sweet beauté, les critères de recrutement de ses employés et les différents services offerts à ses clients. Répondant à ces interpellations, la propriétaire de l'institut Sweet beauty a indiqué que les recrutements se font directement sur la page internet de l'institut où le candidat rempli lui-même un formulaire en fonction de son choix: coiffure, manucure pédicure, massage. Poursuivant ses propos, Ndeye Khady Ndiaye a précisé au sujet des types de massages délivrés par son institut qu'il s'agit des massages tonifiants, massage relaxant, massages sportifs et massages sensuels dont les prix varient de 20 000F à 50 000F.
Loin de s'en tenir-là, la propriétaire de l'institut Sweet beauty toujours sur interpellation du président de la Chambre criminelle a également souligné que les clients, lors de leur séance de massage, portaient une tenue jetable et les masseuses un pantalon de couleur verte et une chemise comme celle des médecins. « Est-il vrai que la plupart de vos clients demandent à être massé par Adji Sarr dont Ousmane Sonko », relance le juge Cheikh Issa Ndiaye. « Je n'ai jamais dit qu'Ousmane Sonko préférait être massé par Adji Sarr. Si c'est le cas, citez-moi le paragraphe où je l'ai dit dans le procès-verbal. Ensuite, je ne pouvais pas cautionner que les clients choisissent eux-mêmes leurs masseuses car, il est de mon devoir de refuser cela pour ne pas exposer mes employés ». Interpellée sur ses déclarations dans le procès-verbal notamment quand elle disait avoir un jour surpris Adji Sarr assis sur les cuisses d'un client, elle a répondu par la confirmation tout en précisant avoir pris des sanctions contre elle. « Oui c'est moi qui l'ai dit. Quand je l'ai trouvé dans cette position, je lui ai dit qu'elle ne va plus travailler pour moi et qu'elle devait quitter l'institut avec le client en question. C'est la première fois que je l'ai renvoyée».
Invitée à son tour à la barre, Adji Sarr s'est soumise aux interrogations de la Chambre criminelle notamment sur les conditions de leur travail. Prenant la parole, l'accusatrice du leader du leader de Pastef a précisé qu'elle a commencé à pratiquer le massage dans le tas dans un cabinet mais n'a jamais fait une formation. Interpellée sur les types de massages qu'elles proposaient aux clients, elle a cité les cas en question. Prenant la parole, le président de la Chambre criminelle lui a demandé d'expliquer la différence entre ces différents types de massages. S'ensuivit un récit assez intimiste et obscène sur les types de massage dits sensuel autre savonnage.
Revenant sur les circonstances de son viol présumé par Ousmane Sonko, elle expliquera avoir subi les assauts d'Ousmane Sonko, la première fois le 21 décembre 2020 puis le 31 décembre et le 2 février 2021. Un témoignage où l'érotisme frôlait l'indécence.
Interpellé sur ces déclarations de la plaignante, Ndeye Khady Ndiaye a réfuté tout. « Tout ce qu'elle a dit, c'est faux. D'ailleurs la date du 21 décembre à laquelle, elle fait référence, j'étais en plein travail et sur le point de donner naissance à mon bébé prématuré. Ensuite, le 31 décembre, personne n'a travaillé à l'institut tout simplement parce que c'est le jour où j'ai accouché de mon enfant prématuré. Le 2 février, jour où elle a déposé sa plainte, mon époux m'a appelé pour me dire qu'il vu Cheikh Sidy rôdait autour de la maison», s'est-elle défendue.