Peu après le départ de la salle d'audience de ses avocats, Ndeye Khady Ndiaye qui se tenait à la barre à côté de son ex-employée et accusatrice, Adji Sarr, a arraché la parole pour interpeller le président du tribunal sur l'attitude de cette dernière. «Dis-lui de rester tranquille. Elle ne peut pas m'amener ici et passer son temps à me demander pardon».
«C'est faux», rétorque alors Me El Hadji Diouf, avocat d'Adji Sarr obligeant Ndeye Khady Ndiaye à hausser le ton. « Je le jure sur l'enfant que je porte dans mon sein qu'elle ne cesse de me murmurer ces mots depuis qu'on est là debout».
Prenant la parole, le président de la Chambre criminelle a commencé par rappeler Me El Hadji Diouf à l'ordre. Se tournant vers l'accusée, il a lui signifié que ce sont ses avocats qui ont décidé de ne pas assurer sa défense et que le tribunal, nonobstant cette situation, reconnaît les mêmes droits à toutes les parties.
«Vous êtes égaux à la barre. Ici, aucune partie n'est au-dessus de l'autre. Je tiens juste à dire que ce sont vos avocats qui ont décidé librement de ne pas vous assister».