Du 12 au 18 juin se déroulera la Semaine des produits d'excellence. Trois volets distincts mais complémentaires vont y être associés. L'agribusiness, le panel sur le cacao fin et le salon bio.
Consolider les acquis et avancer sur d'autres terrains inexploités. Voilà comment Harifidy Ramilison, ministre de l'Agriculture, a présenté hier au Colbert, la Semaine des produits d'excellence, qui s'étalera du 12 au 18 juin. « Elle sera divisée en trois événements, le panel cacao fin à 100%, le Salon biologique et le Forum B TO B agribusiness.
Pour ce dernier, ce sera une occasion de consolider les acquis de la première édition de l'an passé. Par le réseautage des liens entre les entrepreneurs privés eux-mêmes et le dialogue public-privé. Il est prévu des rencontres directes en ligne avec des entrepreneurs du Canada, de la Belgique et du Luxembourg. Tout se fera au Carlton du 13 au 14 juin », a-t-il précisé.
L'objectif étant d'atteindre les attentes du Velirano numéro 8 du président de la République Andry Rajoelina, l'autosuffisance alimentaire. Harifidy Ramilison a aussi évoqué les problèmes liés à la superficie cultivable. « Des investisseurs souhaitent avoir des vastes terrains, de grandes superficies, afin de rentabiliser leurs exploitations agricoles. Nous allons voir lors de ces rencontres la faisabilité d'une telle exigence ».
Défendre le label cacao fin à 100%
L'autre rendez-vous plus qu'important de cette Semaine des produits d'excellence sera sans nul doute le Panel du cacao fin à 100% au Radisson Blu du 13 au 14 juin. « Je tiens à rappeler que l'organisation de cette réunion à Madagascar a été acquise par le leadership de notre ministre de l'Industrialisation, du commerce et de la consommation, Edgard Razafindravahy, lors de la réunion du Conseil international du Cacao à Abidjan en septembre dernier.
Le choix a fait l'unanimité des 53 pays présents. Il nous appartient de défendre ce privilège, au-delà de la visibilité et des retombées économiques annexes que cette rencontre internationale nous apporte », a expliqué Sadiah Razafimandimby, directrice du Commerce extérieur. Elle souhaite qu'on défende ce label de qualité à tout prix.
Une attitude partagée par Philippe Fontayne, président du Conseil national du cacao. « Madagascar ne pèse pas lourd en termes de quantité sur le marché mondial du cacao. Mais nous misons sur la qualité. Quand bien même la production nationale a presque doublé depuis le dernier panel. De 7 000 à 15 000 tonnes. Notre principal souci est de maintenir la qualité. Les demandes sur ce marché dépassent l'offre, d'où une tendance à la hausse des prix », a-t-il soutenu.
La réunion du Panel sera à huis clos avec des experts ad hoc. Ils vont examiner les dossiers de candidature des 20 pays qui vont prétendre à faire partie de l'Annexe C de l'Accord international du cacao de 2010. Madagascar est le seul pays africain à postuler à ce privilège des fèves rares. Pour Philippe Fontayne, « la filière cacao à Madagascar, grâce au partenariat public-privé, est aussi une filière exemplaire. En matière de respect de l'environnement et des principes du commerce équitable. D'où cette prospérité à préserver ».
Le bio, en vert et contre tout
Le vent en poupe. Les produits bio de Madagascar commencent à s'imposer partout. « En 2022, le chiffre d'affaires des exportations a atteint les 190 millions d'euros. Pour les épices, les crevettes, les légumes, les huiles végétales et essentielles, et les haricots verts. Ces derniers constituent deux tiers de l'ensemble sur le marché européen », annonce avec une certaine fierté Heriniaina Ramboatiana, président du Syndicat malgache de l'agriculture biologique, Symabio, une des chevilles ouvrières de cette Semaine de l'excellence.
Une plateforme qui regroupe 80 entreprises certifiées bio par des organismes homologués et reconnus, travaillant avec 70 000 producteurs permanents ou saisonniers. « Lors du Biofach de Nuremberg, nous avons pu présenter les atouts de Madagascar. Qui n'est pas un pays à risque. Par rapport aux concurrents dont les nappes phréatiques, par exemple, sont polluées par un essor démographique démentiel », avance le président de Symabio.
Pour le Salon biologique, il sera présenté des Terrains à vocation biologique, TAVB, pour ceux qui auront le souhait d'investir dans cette filière en pleine expansion. Le ministère de l'Aménagement du territoire et des services fonciers, associé aussi à cette semaine de l'excellence, offre ses appuis techniques. Bref, tout le monde sera de la partie.