Congo-Kinshasa: Renforcement de coopération bilatérale RDC/Chine - Christophe Lutundula à Pékin pour planter le décor avant l'arrivée de Félix Tshisekedi

Le Vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères et francophonie, Christophe Lutundula Apala, séjourne depuis quelques jours à Pékin, en Chine où il effectue une mission hautement diplomatique. Le VPM y est pour planter le décor avant l'arrivée du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, attendu ce mercredi 24 mai sur sol chinois. A son arrivée, le chef de la diplomatie congolaise a été accueilli par son homologue chinois Qin Gang, avec qui il a passé les derniers contours des accords qui s'apprêtent à être signés entre les deux Chefs d'Etat, Congolais et Chinois.

Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, est attendu dans l'empire du milieu. Une coopération sino- congolaise renforcée, ça va être le cas d'ici la fin de la semaine. Des procès-verbaux qui sont apprêtés et contiennent tous les termes des accords dans différents secteurs. C'est ce qui explique l'importante délégation gouvernementale qui a pris ses quartiers à Pékin pour veiller aux détails qui encadreront chaque secteur de coopération.

Quelques jours avant sa visite à Pékin, le Président congolais Félix Tshisekedi a annoncé qu'il avait décidé de renégocier la convention de collaboration signée en 2008 entre son pays et un groupement d'entreprises chinoises. Le Chef de l'Etat congolais en a fait l'annonce au conseil des ministres.

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Le porte-parole du gouvernement a diplomatiquement déclaré que « l'objectif visé est de consolider et d'élargir davantage la coopération sino-congolaise en s'appuyant sur des bases saines garantissant le principe du respect mutuel, d'équité et de transparence, profitable aux peuples congolais et chinois ».

Un accord jugé inégal

Mais, l'objectif de Kinshasa est clairement d'obtenir, dans un bref délai, un rééquilibrage de cet accord jugé inégal. Cette convention, signée sous l'ancien président Joseph Kabila, est vivement critiquée en République démocratique du Congo.

La Chine est néanmoins devenue, depuis, le premier destinataire des exportations minières congolaises. Au cours des dernières années, plusieurs rapports d'administrations congolaises sur la mise en oeuvre de cette convention ont présenté des conclusions jugées alarmantes.

Dans un rapport publié en février, l'Inspection générale des finances (IGF) de la RDC a dénoncé « une collaboration disproportionnée » et « un important déséquilibre financier » au détriment de la RDC. L'IGF réclamait de la Chine 17 milliards de dollars d'investissements supplémentaires pour rééquilibrer cet accord.

L'ambassade de Chine à Kinshasa a critiqué ce rapport, prétendant qu'il n'avait « pas de valeur constructive », était « plein de préjugés » et ne correspondait pas à la réalité.

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