« J’exhorte la communauté internationale à soutenir l’Afrique ». Ces propos sont du Secrétaire Général des Nations Unies, António Guterres dans un message qu’il a fait en prélude de la Journée de l’Afrique.
Cet événement qui est célébré le jeudi 25 mai 2023 intervient à un moment ou la coopération et la solidarité sont plus nécessaires que jamais pour l’avenir du continent, indique M. Guterres.
Selon lui, l’Afrique fait preuve d’un dynamisme que rien ne peut arrêter. Elle détient un potentiel extraordinaire, qu’il s’agisse de l’énergie d’une jeunesse nombreuse ou des possibilités offertes par le libre-échange.
C’est dans cette optique que « j'exhorte la communauté internationale à soutenir l'Afrique. À l'heure actuelle, des injustices historiques et économiques entravent les progrès. Des crises multiples, qui vont de la COVID à la crise climatique en passant par les conflits, continuent de causer de grandes souffrances sur le continent », a déclaré le Secrétaire Général de l’ONU.
A l’en croire, les pays d'Afrique sont sous-représentés dans les institutions de gouvernance mondiale, qu'il s'agisse du Conseil de sécurité ou du Système de Bretton Woods, et se voient refuser l'allègement de leur dette ou le financement à des conditions concessionnelles dont ils ont besoin. Ainsi, il insiste sur le fait que l'Afrique mérite la paix et la justice et doit pouvoir compter sur la solidarité internationale.
Par ailleurs, M. Guterres de féliciter l'Union africaine qui a désigné 2023 année de la Zone de libre‑échange continentale africaine. Une fois qu'il aura été pleinement établi, le plus grand marché unique au monde pourrait permettre à 50 millions de personnes de sortir de l'extrême pauvreté d'ici à 2035, favorisant ainsi la réalisation des objectifs de développement durable et de l'Agenda 2063.
Par conséquent, estime M. Guterres, le continent devrait être représenté au plus haut niveau du système financier international. Les banques multilatérales de développement devraient transformer leurs modèles d'activité et mobiliser des fonds pour attirer des financements privés massifs à un coût raisonnable pour les pays en développement.
A son avis, les pays développés devraient apporter l'appui qu'ils ont promis à la lutte contre les changements climatiques, et faire encore plus afin que le continent puisse se développer sur tous les plans.
Le patron de l’ONU promet que l'organisation continuera d'être un fier partenaire dans la promotion de la paix, du développement durable et des droits humains pour les Africaines et les Africains. « Si la coopération et la solidarité internationales sont au rendez-vous, ce siècle peut être celui de l'Afrique », conclut-il.