Cameroun: Une trentaine de femmes enlevées dans le Nord-Ouest ont été relâchées

Des femmes exigent la fin des violences entre les forces gouvernementales et les séparatistes armés, à Bamenda, Cameroun, le 7 septembre 2018.

Au Cameroun, dans la région du Nord-Ouest, les mamans de « Big Babanki » ont toutes été relâchées, selon plusieurs sources locales. Une trentaine de femmes frappées et enlevées par un groupe séparatiste dans la localité de Kedjom Keku, le week-end passé. Plusieurs d'entre elles ont besoin d'assistance médicale.

Elles souffrent de blessures aux bras et aux jambes. Certaines ont pu être évacuées à moto vers des centres de santé. D'autres sont encore dans leurs maisons. La localité n'est qu'à trente minutes au nord de Bamenda, la capitale régionale du Nord-Ouest, mais les séparatistes ont bloqué la route en coupant des arbres.

Le chef traditionnel de la communauté est à Douala pour s'entretenir avec des représentants de la communauté pour définir une réponse. « Nous ne pouvons pas abandonner notre village aux terroristes. » Il raconte qu'un groupe armé a décidé d'imposer aux habitants de Kedjom Keku, alias « Big Babanki » une taxe de 500 CFA pour les élèves du primaire et jusqu'à 10 000 francs pour les hommes adultes.

C'est contre cette contribution forcée au conflit que des femmes ont manifesté vendredi dernier avant d'être battues et enlevées. Ce qui choque profondément un fils et une fille de deux de ces femmes, joints par RFI. Pourtant, « quand nos mères et nos grands-mères sortent pour dire que quelque chose ne va pas, on les écoute », disaient ce mercredi au téléphone un fils et une fille de deux de ces femmes qui ont été torturées et enlevées par les séparatistes après leur marche pacifique.

Cet homme et cette femme, anonymes pour leur sécurité, se disent très inquiets pour leurs mamans et profondément choqués qu'on s'en soit pris aux aînées du village.

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