Maroc: Les bidasses plus que jamais en folie

Soucieuse de satisfaire ses petites ambitions démesurément hégémoniques, la junte d'Alger va jusqu 'à entretenir l'illusion de vouloir compter dans les élections espagnoles

Le gouvernement Pedro Sanchez s'apprête à organiser des élections locales le 28 mai, qui seront suivies, deux mois plus tard, par les élections législatives.

« Le 28 mai 2023, des élections autonomes auront lieu en Espagne dans 12 des 17 communautés, et le même jour des élections municipales auront lieu dans tout le pays. En plus de servir à renouveler les Chambres régionales et les conseils municipaux, ces élections acquièrent une signification politique plus large, puisqu'elles sont le prélude des élections générales qui doivent se tenir avant la fin de l'année », a souligné la RTVE (radio et télévision espagnole) sur son portail.

Et selon le baromètre du mois de mai du Centre d'investigations sociologiques (Centro de Investigaciones Sociológicas), le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) gagnerait les élections législatives si elles se tenaient aujourd'hui, avec 29,1% des voix, suivi de peu par le PP, qui obtiendrait 27,2% et réduirait l'écart avec les socialistes.

Ces élections ne concernent pas seulement les Espagnols, mais également le régime algérien et les sbires du polisario qui souhaitent la défaite des socialistes lors des prochaines élections législatives, notamment depuis la lettre adressée le 14 mars 2022 par le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, à S.M le Roi Mohammed VI et dans laquelle l'Espagne considère l'initiative marocaine d'autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend.

« Ce qui attire l'attention par rapport à ces élections, c'est la position du «polisario», dont certains bureaux sont encore ouverts en Espagne, et qui incite ses membres de nationalité espagnole à faire campagne contre les partis formant le gouvernement, en particulier le PSOE, ce qui constitue une ingérence de cette organisation dans les élections espagnoles », a souligné Naoufal Bouamri, avocat et spécialiste de la question du Sahara marocain, dans une tribune publiée sur les colonnes de nos confères d'Al Ittihad Al Ichtiraki.

Ajoutant que l'Algérie des généraux séniles et véreux « veut profiter de cet événement politique espagnol et de ce moment démocratique que vit l'Espagne pour se venger de Pedro Sanchez, personnellement, à cause de son courage, de sa considération du Maroc comme étant un pays allié en Afrique et dans la région méditerranéenne, ainsi que de son respect en tant qu'homme d'Etat de tout ce qui a été convenu avec S.M le Roi Mohammed VI ».

Une politique d'Etat

En fait, les caciques du régime algérien tablent sur un changement de gouvernement pour que l'Espagne modifie sa nouvelle position dans l'affaire du Sahara marocain. Mais ils se trompent lourdement, car ils oublient que cette nouvelle position est une politique d'Etat et non pas une décision d'un parti politique. C'est ce qu'a mis en exergue José Manuel Albares, ministre des Affaires étrangères en février dernier devant la commission des affaires étrangères au Sénat espagnol, lors d'une séance consacrée aux priorités de la politique étrangère de l'Espagne en 2023. « Les questions se rapportant au Maroc sont une politique d'Etat pour l'Espagne », a-t-il souligné.

Tout le monde se rappelle que l'Algérie espérait que l'actuel président américain Joe Biden invaliderait la décision de son prédécesseur Donald Trump concernant le dossier du Sahara marocain en 2020. Mais c'était un voeu pieux.

Il y a lieu de souligner que l'Algérie a également échoué à faire plier l'Espagne, malgré le blocus économique et commercial qu'elle a imposé à ce pays en signe de protestation contre son soutien au plan d'autonomie proposé par le Maroc pour mettre fin au conflit artificiel autour du Sahara marocain.

Le régime algérien a, ainsi, suspendu unilatéralement, le 8 juin 2022, le traité d'amitié avec l'Espagne, ce qui constitue une ingérence dans les affaires internes de Madrid et prouve que l'Algérie, contrairement à ce que prétendent ses dirigeants séniles, est la partie principale dans ce dossier.

«Nous attendons de la part de l'Algérie qu'il y ait un respect mutuel et une non-ingérence dans nos affaires internes », a mis en garde le ministre espagnol des Affaires étrangères en avril 2023.

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