Au Tchad, nouvelle grâce présidentielle pour les 11 personnes -10 officiers et 1 civil- accusées d'avoir voulu fomenter un « coup d'État » qui a été déjoué en décembre selon les autorités tchadiennes. Ils avaient été condamnés la semaine dernière à 20 ans de prison et viennent d'être graciés par le président de la transition Mahamat Idriss Deby Itno. Parmi eux, Baradine Berdeï Targuio, président de l'Organisation Tchadienne des Droits Humains (OTDH).
Cette libération n'est pas une surprise, car le président de la transition l'avait promise le 21 avril dernier à l'occasion de l'Aïd el-Fitr. Mais c'est une énième grâce pour Baradine Berdeï Targuio, qui avait plusieurs fois été condamné et gracié sous le maréchal Idriss Déby Itno.
Opposant de longue date à la famille Déby, il avait été emprisonné cette fois-ci depuis décembre 2022 avec dix autres personnes, des militaires pour un « coup d'État » déjoué en décembre, selon les autorités.
Il avait été condamné lors de l'audience foraine du 8 au 10 mai dernier, pour atteinte à l'ordre constitutionnel, détention illégale d'armes de guerre et association de malfaiteurs. Baradine Berdeï Targuio et ses avocats avaient refusé de faire appel.
Il faut signaler qu'à part le président de l'Organisation Tchadienne des Droits Humains (OTDH) et ses compagnons, plus de 300 manifestants du 20 octobre dernier, ont aussi bénéficié d'une grâce présidentielle au cours des mois passés. Mais certains comme ceux de Moundou dans le sud du pays continuent de croupir dans les prisons. Ces derniers ont entamé une grève de faim ce lundi 22 mai pour attirer l'attention sur leur cas.