Sam Aderubo a créé son entreprise, Honey Pride, à Arua, dans le nord de l'Ouganda, afin d'avoir un impact positif sur sa communauté. Avec le soutien des Nations Unies, l'entreprise a pris son essor, fournissant du travail à des centaines d'apiculteurs locaux, dont beaucoup sont des femmes et des jeunes marginalisés.
UNCDF en OugandaL'UNCDF est actif en Ouganda depuis 1982. Il aide le gouvernement à créer un système fonctionnel de planification et de financement destiné au développement local durable et inclusif.
Aujourd'hui, en partenariat avec l'équipe de pays des Nations Unies, l'UNCDF aide le gouvernement ougandais à mettre efficacement en oeuvre le deuxième Plan national de développement, à atteindre son objectif de devenir un pays à revenu intermédiaire d'ici 2020 et à réaliser les objectifs de développement durable à l'horizon 2030.
L'UNCDF utilise ses outils financiers et son expertise technique en gestion des finances publiques et en développement des PME et des services financiers pour inciter des acteurs de différentes chaînes de valeur économiques à penser autrement, à se décloisonner et à incuber de nouvelles façons de servir le « dernier kilomètre ».
L'UNCDF travaille notamment dans les domaines suivants :
- Le financement durable de l'infrastructure locale.
- Le développement de la chaîne de valeur agricole.
- La promotion de l'énergie propre.
- L'accès au financement pour les petites et moyennes entreprises.
- Mettre des sources durables de capitaux en relation avec des collectivités locales rencontrant des difficultés pour résoudre les problèmes liés à l'urbanisation rapide.
- L'Initiative de développement pour le nord de l'Ouganda (DINU), programme phare visant à consolider la stabilité dans le nord de l'Ouganda, éradique la pauvreté et la sous-nutrition et renforce les bases d'un développement socio-économique durable et inclusif.
Avec un portefeuille de programme de plus de 10 millions de dollars, l'UNCDF envisage avec confiance l'avenir en Ouganda. Certaines initiatives à venir comprennent l'utilisation de la technologie pour améliorer la visibilité et l'efficacité des flux financiers publics et privés dans des secteurs clés tels que l'agriculture, l'énergie, l'eau, l'éducation et les transports; et l'amélioration de la résilience des gouvernements locaux et des communautés touchées par les conflits, le changement climatique et l'afflux de réfugiés en Ouganda.
J'avais un emploi de bureau et les gens venaient sur mon lieu de travail pour vendre du "miel du Nil occidental", du nom de la région dont je suis originaire. C'était intéressant de voir que ma région était utilisée comme marque, et j'ai découvert que le Nil occidental est l'une des régions les mieux classées en Ouganda pour la production de miel.
J'ai donc décidé de retourner chez moi et de créer une entreprise au service de ma communauté.
Une forte demande
La demande est forte, tant au niveau local qu'international, et le produit possède des propriétés médicinales et alimentaires positives. Nous avons réalisé qu'il existe un fort potentiel pour le produire à grande échelle.
Nous pensons que si l'apiculture est développée à un niveau tel que les agriculteurs la comprennent comme une activité commerciale, elle améliorera leurs moyens de subsistance. Lorsque nous avons démarré l'activité en 2015, un kilo de miel se vendait environ 3 500 shillings ougandais. Aujourd'hui, il se vend environ 7 000 shillings.
Cependant, de nombreuses personnes dans cette région ne collectent le miel que de manière artisanale, comme un passe-temps. Nous avons décidé de former les agriculteurs et de leur fournir les compétences nécessaires, car auparavant, ils travaillaient sans aucun soutien formel ; personne n'était disposé à investir pour les aider à améliorer la qualité de leur miel.
Aujourd'hui, nous travaillons avec plus de 1 700 agriculteurs qui récoltent le miel des ruchers situés sur leurs terres. Nous leur offrons un marché fiable, ce qui les encourage à produire davantage.
Économie, environnement et société
Nous pensons que si l'apiculture est développée à un niveau tel que les agriculteurs la comprennent comme une activité commerciale, elle améliorera leurs moyens de subsistance. Lorsque nous avons démarré l'activité en 2015, un kilo de miel se vendait environ 3 500 shillings ougandais. Aujourd'hui, il se vend environ 7 000 shillings. Cela a motivé de nombreux agriculteurs à se lancer dans l'apiculture.
Ils peuvent désormais se procurer les produits de première nécessité et ne craignent plus de souffrir de la faim. Ils peuvent acheter des chèvres et d'autres animaux et payer les frais de scolarité de leurs enfants. Certains ont même pu acquérir une propriété. L'apiculture change leur vie.
L'apiculture change leur vie
Notre objectif était de devenir un leader du marché de la vente de produits apicoles durables dans la région des Grands Lacs et de vendre nos produits à l'échelle mondiale. Nos produits répondent désormais aux normes internationales et sont acceptés sur les marchés étrangers.
Nous essayons de mettre en place une équipe de gestion dévouée, dont beaucoup sont des jeunes. Nous bénéficions de l'aide d'un programme géré par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui s'intéresse à l'attitude des jeunes à l'égard de l'agriculture et aux moyens de les motiver à adopter l'agriculture comme source d'emploi.
Les jeunes avec lesquels nous sommes en contact commencent à réaliser qu'ils ont un rôle important à jouer dans le développement national. Ainsi, même si nous voulons faire des bénéfices, nous avons aussi une dimension sociale dans ce que nous faisons.
UN News/ Hisae Kawamori; L'apicultrice Betty Ayikoru et sa famille dans leur maison à Arua, dans le nord de l'Ouganda.Surmonter les difficultés financières
Le financement a été l'un de nos plus grands défis. En raison d'un manque de financement, une grande partie du processus de fabrication du miel a été réalisée manuellement. Cependant, le Fonds d'équipement des Nations Unies (UNCDF) nous a permis d'obtenir un financement de la Banque de développement de l'Ouganda et d'améliorer une partie de notre processus de production.
Nous utilisons désormais une presse à miel électrique et avons pu acquérir une machine à filtrer pour améliorer la qualité de notre produit. Nous sommes en mesure de traiter environ cinq tonnes de miel par mois, ce qui représente un très grand bond en avant en termes de capacité, et je suis sûr que nous pourrons porter ce chiffre à environ 15 tonnes.
Nous sommes très reconnaissants du soutien que nous avons reçu du UNCDF, car il nous a également aidés à améliorer la gestion de notre entreprise, à augmenter la production et à améliorer la qualité de notre produit.