Au Cameroun, c'est le quatrième jour de grève partielle ce jeudi 25 mai pour les agents des hôpitaux publics de la ville de Yaoundé. Depuis lundi, ils manifestent devant certaines formations sanitaires entre 7 heures et 12h30, demandant entre autres de meilleures conditions de travail et le paiement des salaires pour les intérimaires. Les syndicats et les représentants du gouvernement n'ont pas encore trouvé d'issues.
Ce mercredi matin, ils étaient une trentaine à troubler le calme habituel de la cour du ministère de la Santé, avec des chants, mais aussi des messages écrits à la craie sur des cartons.
« Les conditions de travail ne sont pas les meilleures, à cause du sous-effectif, vous allez voir le personnel aujourd'hui malade à cause de la surcharge de travail. Un personnel infirmier qui va s'occuper de trente malades, qu'est-ce qu'on peut attendre de ce personnel ? », s'interroge Richard Tchapda, secrétaire général adjoint de l'hôpital central de Yaoundé.
Selon les syndicats en grève, 60 % des effectifs qui travaillent comme intérimaires dans les formations sanitaires publiques n'ont pas de salaire, encore moins de contrat de travail ou de sécurité sociale.
Philippe Essomba, kinésithérapeute et syndicaliste, rappelle que leur intégration fait partie des 17 revendications formulées par les syndicats. « Nous avons essayé de contacter l'administration pour leur faire savoir ce qu'il en était de ces cas, ils ont fait des promesses, on n'a pas eu de concrétisation. Comme base syndicale, on a relancé le mot d'ordre de grève et cette fois-ci, le mot d'ordre de grève ne sera, ni levé, ni suspendu, tant que nous n'avons pas une décision concrète », dit-il.
Le gouvernement essaie de calmer la tension sans succès, après deux réunions de conciliation entre les syndicats et des représentants des ministères concernés. Il n'y a toujours pas d'issue entre les parties.