La trêve conclue le week-end dernier entre les belligérants en Arabie saoudite n'est toujours pas respectée dans le pays. Si l'intensité des combats avait baissé pendant 48 heures dans la capitale Khartoum, des affrontements plus violents ont été signalés par les habitants mercredi.
Les combats ont repris mercredi à Khartoum et ses environs, après deux jours de calme relatif, selon des habitants. Des tirs d'artillerie ont été entendus dans le centre, le sud et le nord de la capitale. Un avion de l'armée aurait même été abattu au-dessus d'Omdurman et le pilote fait prisonnier, selon plusieurs sources.
Dans l'ensemble du pays, des affrontements ont également continué d'avoir lieu ces derniers jours à Nyala et Zalingei notamment, malgré la trêve. C'est du moins ce qu'ont relevé dès mardi l'Arabie saoudite et les États-Unis. « Alors que les combats à Khartoum semblaient moins intenses (...), ont-il déclaré dans un communiqué commun, les facilitateurs [de l'accord de Jeddah] ont transmis (...) des rapports indiquant que les deux parties avaient violé l'accord. » Par ailleurs, la ville d'El-Geneina, dans le Darfour, est coupée du monde depuis vendredi.
Les violences contre les civils, elles non plus, n'ont pas cessé, notamment dans deux nouveaux hôpitaux de la capitale dont les patients et le personnel ont été expulsés. Le coordinateur des urgences de Médecins sans frontières au Soudan, Jean-Nicolas Armstrong Dangelser, a expliqué avoir recensé des violations du droit humanitaire d'un niveau « rarement vu auparavant ».
Volker Turk, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, a exhorté mercredi les généraux soudanais à « arrêter cette violence insensée ».