Genève 24 mai (APS) - Des négociations intergouvernementales sont en cours pour aller vers un accord mondial sur la prévention, la préparation et la riposte aux pandémies de manière à arriver à un monde plus sûr dans un contexte d'urgence sanitaire, a indiqué le directeur du centre des opérations d'urgence sanitaire (COUS) du Sénégal, Dr Pape Samba Dièye.
"Il y a la nécessité d'avoir un accord qui décrit de manière formelle comment les pays doivent collaborer, comment les pays doivent travailler ensemble pour arriver à un monde plus sûr. C'est l'objet de ces négociations qui se mènent avec les pays", a souligné le directeur du COUS, interrogé en marge des travaux de la commission A de l'Assemblée mondiale de la santé sur "les actions de l'OMS dans les situations d'urgence".
Il a signalé l'existence d'un groupe travail chargé de mener ces négociations, dans lequel Sénégal, dit-il, "est très engagé". "L'objectif global, c'est d'avoir un monde plus sécurisé, capable de détecter à temps les urgences avant qu'elles ne soient des urgences de santé de portée mondiale", a-t-il précisé.
"Le dossier sur l'accord sera porté au plus niveau à l'assemblée générale des Nations unies avec les Chefs d'Etat qui devront porter cet accord, pour que tous les pays s'engagent pour un monde plus sécurisé", a-t-il poursuivi.
"Après la pandémie de COVID-19, les pays ont tiré beaucoup d'enseignements dans l'équité dans l'intervention par rapport aux urgences, dans l'accès aux médicaments et l'accès aux vaccins mais aussi dans ce qu'on appelle la surveillance collaborative", a-t-il rappelé.
Il estime que "les pays doivent aussi collaborer pour pouvoir notifier toute urgence de santé publique en une journée". Ils doivent également disposer des capacités de "répondre dans les sept jours qui suivent la détection d'une urgence de santé publique".
"Il y a d'autres points qui doivent être pris en compte, notamment l'équité entre pays, pour que les pays les plus démunis puissent avoir accès aux produits d'urgence, aux vaccins et à la technologie pour pouvoir respecter ces exigences", a affirmé le Dr Dièye, membre de la délégation sénégalaise à l'Assemblée mondiale de la santé.
Selon lui, il y a un groupe qui travaille à l'amendement du Règlement sanitaire international (RSI), pour y inclure les leçons qu'on a tirées de la Covid-19. »L'amendement au RSI et l'accord international sur les urgences sanitaires vont de pair, même si l'accord est beaucoup plus global", a-t-il relevé.
La 76ème session de l'Assemblée mondiale de la santé se tient à Genève du 20 au 31 mai autour du thème thème : « 75 ans de l'OMS : sauver des vies, agir en faveur de la santé pour tous ».