Les violations et atteintes aux droits de l'homme ont connu une évolution positive estimée à 21% en 2022 dans les territoires de Djugu, Irumu et Mahagi (Ituri), selon le rapport du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme (BCNUDH), publié mardi 23 mai. Cependant, le même rapport fait état de 1 089 morts parmi les civils, à la suite de plusieurs attaques armées, soit une augmentation de 28 %, comparativement à l'année précédente.
Ces violations sont attribuées aux groupes armés ADF, Zaïre et CODECO et a certaines forces de sécurité.
Selon ce rapport du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme, des éléments des FARDC et de la police ont commis 70 violations dont 18 exécutions extrajudiciaires.
Les membres des groupes armés ont été responsables de 672 atteintes aux droits de l'homme avec 1071 victimes. Parmi elles, il y a eu 772 hommes, 162 femmes et 137 enfants.
Le rapport évoque aussi 40 incidents sécuritaires qui ont affecté directement des personnes et des biens humanitaires.
Trois humanitaires ont été tués, quatre blessés et quatre autres enlevés avec comme conséquence, la restriction des interventions des humanitaires.
Cette situation a poussé certaines ONG à fermer leurs bureaux ou à suspendre leurs opérations dans la province.
Six sites de déplacés ont subi des attaques de groupes armés, causant la mort de 126 personnes dont 37 enfants, signale encore le document.
Dix-neuf attaques contre les écoles et onze contre les hôpitaux ont été recensées.
Ces attaques ont réduit les services sociaux de base dans la province.
Enfin, la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, condamne ces attaques et exhorte les autorités congolaises à traduire en justice leurs auteurs.