Madagascar: Un désintérêt manifeste de la population

C'est dans une indifférence générale que cette session ordinaire de l'Assemblée nationale se déroule actuellement. La population malgache semble s'être totalement désintéressée du rôle de ses élus au sein de cette institution.

A voir cependant les bancs vides de Tsimbazaza, on s'aperçoit que ceux qui la représentent n'ont plus à coeur de remplir cette fonction sacrée qui leur a été dévolue. Les séances qui ont eu lieu depuis n'ont pas suscité de débats enflammés et les lois ont été votées sans difficulté par une trentaine de députés. L'adresse du Premier ministre à la représentation nationale, d'après ce que l'on a jugé hier, n'a pas suscité de réactions particulières des élus.

Un désintérêt manifeste de la population

Les citoyens, dans leur grande majorité, semblent sans illusion après les compte-rendus des premières séances de l'Assemblée nationale. L'examen du projet de loi du code minier a permis, certes, la présentation d'amendements, mais le texte adopté est presque le même que celui du conseil des ministres. Le code des investissements est passé sans retouche.

L'espoir de voir une révision du code électoral a été évoqué par un certain nombre de députés qui veulent lancer un véritable débat sur le sujet. Mais le Premier ministre a tout de suite opposé une fin de non-recevoir lors de son intervention, hier. La question est pourtant jugée primordiale par une partie importante de l'opinion. C'est donc en dehors de l'hémicycle que vont s'exprimer les avis des différentes personnalités, favorables à la tenue de discussions approfondies.

L'examen de la L.F.R. ou loi de finance rectificative devrait être la prochaine étape. On ne sait pas quelle importance les députés vont y apporter car c'est de lui que va dépendre l'avenir du pays. Il se fera d'abord en commission, mais il passera ensuite devant l'assemblée plénière. Nul ne sait combien de députés seront présents.

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