Très attendue par l'opinion l'audience à la chambre criminelle sur l'affaire de viol présumé et menace de mort, opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, à la masseuse, Adji Sarr , s'est tenue le 23 mai 2023, au tribunal de grande instance de Dakar.
A cet effet, il est attribué des propos d'audience selon lesquels le Dr Alphousseyni Gaye, a confirmé la présence de spermatozoïdes dans les prélèvements de Adji Sarr lors de son premier examen gynécologue réalisé le 02 février 2021. Des propos balayés d'un seul revers par ce dernier.
« Suite aux propos relayés dans la presse, on m'attribue les propos d'audience selon lesquels j'aurais confirmé la présence de spermatozoïdes dans les prélèvements de Adji Sarr lors de son premier examen gynécologique réalisé le 02 février 2021. Je tiens à apporter les précisions ci-après : D'abord, un spermatozoïde n'est pas visible à l'oeil nu, donc un examen physique ne peut en aucune façon en établir la présence et encore moins en conclure à leur état de mort ou vivant », a expliqué dans une note, le Dr Alphousseyni Gaye.
A en croire Dr Gaye, « Lors de cet examen préliminaire du 02 février, je n'ai décelé ni liquide séminal, ni sperme. Les prélèvements effectués ce jour-là sont uniquement des sécrétions vaginales. J'ai également bien mentionné l'absence de lésions vulvaires. Cette constatation ne me permet pas de conclure à une activité sexuelle récente. Aussi, elle n'a présenté aucun stigmate de traumatisme physique ou psychologique susceptible d'être signalé. »
« Je rappelle que les prélèvements du 02 février effectués sur la dame Adji Sarr ont été réalisés hors réquisition préalable d'officiers de police judiciaire ou du procureur et en présence de M. Sidy Ahmed Mbaye », a-t-il précisé.
Par ailleurs, renchérit-il, « les prélèvements ont été transportés au laboratoire par un agent de santé, sans aucun scellé ou autre dispositif de protection. »
Par conséquent, « je ne suis pas en mesure de garantir leur intégrité et, leur non altération par l'injection possible d'une substance étrangère », a rappelé la blouse blanche.
En tout état de cause, indique M. Gaye, « les seuls prélèvements qui peuvent engager ma responsabilité sur le plan juridique, sont ceux effectués sur la réquisition de la gendarmerie le 03 février 2021 et qui a assuré son analyse par le Laboratoire suivant les procédures légales et réglementaires. Je rajoute que l'adjonction de la phrase « prélèvements en vue de test ADN » dans le Certificat médical établi le 03 février, est une demande spécifique de la réquisition. Il n'émane pas de mon initiative. »
« En substance, voilà le sens de mes déclarations lors de l'audience tenue hier, 23 mal 2023 devant la Chambre criminelle du Tribunal hors classe de Dakar. Je demande aux médias de ne pas déformer mes propos ou d'extrapoler sur leur signification », a-t-il conclu tout en se réservant le droit d'explorer toutes les voies de droit pour garantir l'intégrité de ses déclarations.