Cameroun: La veuve de Jean Vespa traumatisée pour l'héritage de son époux

La plaignante déclare être débordée par les agissements de son fils aîné en compagnie de sa soeur, qui lui profèrent des injures et lui promettent la mort dans le but d'accaparer les biens laissés par son défunt mari. Traduit devant la justice, le mis en cause sèche le tribunal après six audiences reportées à cause de son absence.

Mme Noutcha Alice Désirée, la veuve de Njila Jean Vespa, qui se déplace désormais en prenant appui sur une canne, n'est pas au bout de ses peines. Le palais de justice centre administratif de Yaoundé lui est devenu familier à cause des nombreuses procédures judiciaires qui l'oppose à son fils aîné Njila Njila Jean Vespa et à Simone Tchakoumeni née Youteu.

Il reproche à ces deux enfants les faits de menaces de mort avec arme à feu et violation de domicile et séquestration. Il ressort de la plainte dont votre journal a reçu copie, que depuis le 27 mars 2021, Njila Njila Jean Vespa s'est métamorphosé de défenseur à agresseur de sa mère sous l'influence de ses soeurs, notamment Simone Tchakoumeni née Youteu, Simo née Doumdam Merline et Fando Eveline.

La veuve indique dans ce document que son défunt époux Njila Jean Vespa est décédé le 5 avril 2021 au Centre des Urgences de Yaoundé (CURY). Décès survenu des suites d'une dispute pendant laquelle M. Njila Njila Jean Vespa avait étranglé sa mère et le père voulant porter secours à son épouse avait fait une chute ayant entrainé un accident vasculaire cérébral (AVC).

Le chef de famille en était mort une semaine après. Elle soutient que son fils dont il s'agit, a passé une bonne partie de son temps à brutaliser ses frères, ses soeurs, ses tantes et la mère elle-même. Il avait poussé le bouchon plus loin en brandissant une arme à feu à la plaignante tout en lui réclamant les bijoux, les documents de la morgue, la carte d'identité (CNI) ainsi que le certificat de genre de mort de son défunt père.

Comme cela ne suffisait pas, le 11 juin 2021 au soir, il a fait irruption à la maison avec des «brigands» qui ont brutalisé tous les membres de la famille sous ses ordres, prétextant que ces derniers ont tenté de l'assassiner. «J'ai été violement jetée au sol, menottée, de même que mes enfants. Puis ces gros bras nous ont conduits au Groupement territorial de gendarmerie où nous avons passé la nuit pour être libérés par un garant en fin de matinée du 12 juin de la même année», lit-t-on dans la plainte.

Mme veuve Njila Vespa raconte, également que le 26 juin 2021, le mis en cause et Simone Tchakoumeni accompagnés d'un homme aborant la tenue militaire et ayant sur lui une arme à feu se sont une fois de plus introduit dans son domicile en lui proférant des injures de toutes sortes, intimant l'ordre au militaire de les arroser de balles» s'ils tentaient de résister à ce dernier.

Elle poursuit son récit en indiquant que Mme Tchakoumeni lui a promis la mort et a juré de tout faire pour s'emparer de sa maison. La veuve déclare aussi dans sa plainte qu'elle subit déjà trop de menaces de la part de ses enfants et qu'à ce jour, cette situation a fragilisé son état de santé de sorte qu'elle fait l'objet de nombreuses hospitalisations. Elle dit vivre dans la psychose permanente et se sent en insécurité chez elle. C'est la raison pour laquelle elle sollicite la protection de la justice. L'affaire a été renvoyée au 12 juin 2023, date de la prochaine audience. Affaire à suivre.

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