Burkina Faso: Il injurie un VADS et « prend » deux mois de prison

Il injurie un VADS et « prend » deux mois de prison

B.A., âgé de 42 ans, a comparu ce mardi 23 mai 2023, en matière correctionnelle devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso, pour répondre des faits d'injures publiques sur la personne de T.D., un Volontaire adjoint de sécurité (VADS). Les faits remontent au 29 avril 2023 lorsque B.A. injuriait T.D. sur la voie publique alors que celui-ci était en service. Le prévenu a reconnu sans ambages les faits, mais fond en larmes lorsque les juges lui ont demandé de s'expliquer. « J'ai entendu le coup de sifflet de son collègue, c'est pour cela que je lui ai demandé de descendre le panneau et nous allons passer. Il a refusé. Je l'ai injurié lorsqu'il m'a dit que si j'étais pressé de partir », soutient-il.

Selon les explications de T.D., il avait reçu l'ordre de ne pas libérer le passage car la voie était obstruée par un camion qu'il fallait dégager. Pour le procureur du Faso près le TGI de Bobo-Dioulasso, B.A. n'a pas de remord pour ce qu'il a fait. Au lieu de s'excuser, il essaie de justifier son comportement. Le parquet, dit-il, pouvait comprendre si ces injures provenaient d'un adolescent au lieu d'un homme de 42 ans. Estimant que les faits sont suffisamment caractérisés, le ministère public a demandé au tribunal de déclarer B.A. coupable et de le condamner à 2 mois de prison et 100 000 F CFA d'amende, le tout ferme. Dans sa décision, le Tribunal l'a reconnu coupable et en répression, l'a condamné à 2 mois de prison dont un ferme et une amende de 100 000 F avec sursis.

Attouchements sexuels sur une adolescente de 12 ans

B.B., la trentaine d'âge, est chauffeur de camion domicilié à Bobo-Dioulasso. Le lundi 15 mai 2023, il a comparu devant la chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso pour répondre des faits d'attouchements sexuels sur la personne de O.L., une adolescente de 12 ans. Le prévenu a immédiatement reconnu les faits, mais soutient qu'il n'avait pas l'intention d'avoir des rapports sexuels avec elle. Selon le récit du mis en cause, il courtisait une voisine de la fillette et à chaque fois qu'il s'y rendait, on lui promettait cette dernière en mariage. C'est ainsi qu'elle a commencé à venir chez lui. Selon ses explications, la fillette lui a dit qu'elle avait déjà eu des rapports sexuels et c'était pour vérifier cela qu'il l'a déshabillée. « Je l'ai déshabillée deux fois seulement », a-t-il indiqué.

Mais pour le procureur du Faso, la fille se rendait au domicile de B.B. de façon constante et à chaque fois il s'adonnait à cet acte. Propos confirmés par la victime présente au procès. Le ministère public, estimant que cette pratique est contraire aux bonnes moeurs et à la loi, a demandé au Tribunal de le déclarer coupable des faits et de le condamner à une peine d'emprisonnement de 24 mois d'emprisonnement et à 500 000 F CFA d'amende, le tout ferme. Il a été suivi par le Tribunal.

Sous le coup du « Vody », il gifle sa mère

M.E. était devant les juges de la chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso, le lundi 15 mai 2023, pour des faits de coups et blessures volontaires commis sur un ascendant et dégradation volontaire de bien mobilier par incendie. Le 25 avril dernier, le prévenu, sous l'effet de l'alcool, a giflé sa génitrice et a mis le feu sur son (sa maman) matelas à leur domicile. Il a reconnu les faits. « Ce jour-là, j'avais bu trois Vody plus du dolo rouge », a-t-il expliqué aux juges.

Non content de la gifler et brûler sa couchette, M.E a aussi enjoint à la victime de quitter le domicile, vu qu'elle ne s'entendait pas avec son défunt père. Selon les témoignages de la victime, il était des habitudes du prévenu de boire et faire la bagarre au domicile. Après avoir témoigné contre son fils, la mère a demandé aux juges d'alléger sa peine car son seul souhait est de vivre en paix avec tous ses enfants. Pour le procureur du Faso près le TGI de Bobo-Dioulasso, en plus d'avoir giflé sa mère, le prévenu a mis la vie des habitants de la maison en danger en mettant le feu au matelas. Le parquet, estimant que les faits sont suffisamment graves, a requis une peine d'emprisonnement de 5 ans dont 3 ferme et une amende de 1 million F CFA également ferme à l'encontre de M.E. Le Tribunal l'a déclaré effectivement coupable des faits. En répression, il a suivi les réquisitions du ministère public.

A 10 reprises, il vole sur le même chantier

S.M., né en 1994, est prévenu de vol d'étais. Il s'est expliqué devant les juges de la chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso, le mardi 23 mai 2023, pour avoir soustrait 559 étais (bois utilisé dans la construction pour soutenir temporairement une structure), d'une valeur de 391 300 F CFA. Les faits se sont produits, le 30 avril 2023, dans un bâtiment R+1 au secteur 23 de la ville de Sya lorsque S.M. a été appréhendé en train de charger les étais, objet du vol, dans un tricycle. Il a reconnu les faits. « Au début, j'ai pu vendre, mais la dernière fois, il m'a attrapé », a-t-il expliqué pour justifier son acte. A l'en croire, il a volé 10 fois sur le même chantier. Selon le ministère public, à chaque fois qu'il avait des difficultés financières, il se rendait sur le chantier et volait les étais.

Le chantier, aux dires du parquet, était devenu « la caverne d'Ali Baba » de S.M., a poursuivi le procureur du Faso près le TGI de Bobo-Dioulasso. L'infraction de vol étant caractérisée, parce que pris en flagrant délit, le ministère public a demandé aux juges de l'en déclarer coupable et de le condamner à 24 mois de prison ferme et à une amende de 1 million F CFA assorti de sursis. Statuant publiquement, contradictoirement, en matière correctionnelle et en premier ressort, le Tribunal l'a déclaré coupable des faits de vol et lui a accordé un bail de 24 mois à la Maison d'arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso dont 12 ferme et 500 000 F CFA d'amende assortie de sursis. Le Tribunal l'a également condamné à payer la somme totale de de 391 300 F CFA, la valeur des étais volés à la victime.

Il vole des pièces de véhicule pour peser

F.A., apprenti-chauffeur résidant au secteur 22 de Bobo-Dioulasso, a comparu devant la chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso pour répondre des faits de vol. Il lui est reproché d'avoir frauduleusement soustrait des pièces de véhicules dont un boxer, une crique et un injecteur. Sans hésiter, le comparant a reconnu les faits. A la question des juges de savoir ce qu'il voulait en faire, il répondit : « je voulais aller peser et vendre le fer afin d'envoyer à ma mère qui était souffrante ». Selon le parquet, cet argumentaire ne tient pas la route car F.A. pouvait demander de l'aide à son patron au lieu d'aller voler. Pour le procureur du Faso près le TGI de Bobo-Dioulasso, les éléments constitutifs de l'infraction de vol sont caractérisés car il a dérobé les pièces du véhicule à l'insu du propriétaire. Il a, de ce fait, requis 12 mois de prison et une amende de 500 000 F CFA, le tout assorti de sursis à son encontre. Dans sa décision, le Tribunal a suivi la réquisition du parquet.

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