Tunis — Des familles d'opposants politiques arrêtés ont déposé mercredi 24 mai une plainte devant la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) pour réclamer la libération immédiate de leurs proches, a affirmé Me Mokhtar Jemaai, membre du Collectif de défense.
Ces familles ont désigné un avocat étranger pour les défendre devant cette juridiction, a-t-il déclaré à Tap. La plupart des personnes arrêtées appartiennent au mouvement Ennahdha.
Rached Ghannouchi, ancien président du Parlement et chef de ce mouvement figure parmi les personnes détenues. Il a été arrêté en avril dernier, et condamné le 15 mai à un an de prison pour "apologie du terrorisme", selon une source judiciaire.
Le chef de l'État avait à maintes reprises affirmé que les personnes détenues étaient probablement impliqués dans un "complot contre la sûreté de l'État".
De son côté, l'avocate Islam Hamza, membre du Collectif de défense, a indiqué que dans le cadre d'une campagne pour demander leur libération de plusieurs opposants politiques emprisonnés, une plainte plainte a été déposée devant la CADHP. L'avocate a, toutefois, laissé entendre que le recours à la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples en ce moment est une « erreur ».